Sud Soudan : sanctions contre les belligérants

Mercredi 4 Mars 2015 - 12:10

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Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le mardi 3 mars une résolution prévoyant des sanctions contre les belligérants au Soudan du Sud.

Le texte prévoit notamment le gel des avoirs et l’interdiction de voyager, pendant une période initiale d’un an, contre ceux qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du pays. Par ces sanctions les Nations unies veulent accroître la pression sur Salva Kiir et l’ex-vice-président Riek Machar, qui ont repris des négociations le même jour à Addis Abeba, en Ethiopie. Un comité désignera ultérieurement les individus à sanctionner.

Si les Etats-Unis, en leur qualité grand soutien du pays dans son chemin vers l’indépendance, acquise en 2011, ont réussi à faire adopter une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU dans ce sens, la Chine qui est présente au Soudan du Sud dans le secteur pétrolier craint pour sa part la menace contre-productive à ce stade.

La session de négociations en cours dans la capitale éthiopienne est présentée par les médiateurs comme celle de la « dernière chance ». De la sorte, Salva Kiir et Riek Machar dont la rivalité est à l’origine du conflit qui ravage le pays depuis plus de 14 mois, ont jusqu’au 5 mars pour résoudre leurs différends et partager le pouvoir au sein d’un gouvernement de transition.

La rencontre entre l’actuel président et l’ex-vice-président est intervenue 48 heures avant l’expiration d’un ultimatum lancé par les pays est-africains, médiateurs du conflit, aux belligérants pour trouver un accord de paix.

« Il reste très peu de temps (…). La région et la communauté internationale ne resteront pas plantées là à regarder la crise humanitaire et politique continuer au Soudan du Sud », a commenté le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, alors que les deux rivaux se rencontraient.

Les deux parties ont déjà en un peu plus d’un an signé et violé sept cessez-le-feu. Pour l’heure, il faut noter que les négociations entre le camp gouvernemental et celui de Rieck Machar buttent sur un accord de partage de pouvoir. À ce sujet, le Premier ministre éthiopien leur a demandé de privilégier les intérêts de leur pays plutôt que les leurs. « J’exhorte les dirigeants ici à être courageux et à faire des compromis », a-t-il souligné. « Si l’on ne trouve pas de solution, les conséquences se feront sentir pendant des années, et ne feront qu’affaiblir davantage le Soudan du Sud », a prévenu Hailemariam Desalegn.

 

Nestor N'Gampoula