Télé-réalité : Koiffure Kitoko s’offre un jury exclusivement congolais

Déjà de par son nom, Koiffure Kitoko, savoir que kitoko est en lingala, l’équivalent du qualificatif beau en français, la prochaine téléréalité va sembler familière aux Congolais des deux rives mais bien plus encore à ceux de Kinshasa. En effet, il faut noter que son jury est constitué exclusivement de trois de ses meilleurs coiffeurs. Et, comme si cela ne suffisait pas, la cerise sur le gâteau, c’est que l’animatrice n’est autre que l’« enquiquineuse nationale » Noëlla Madinga ! La présentatrice télé qui n’a pas son pareil et ne compte pas que des fanatiques parmi les téléspectateurs. Certains lui reprochent son sans gêne dans son parler dont la « franchise » va des fois jusqu’à friser l’indélicatesse alors que certains l’adorent justement pour cela.

Le plus jeune du trio d’experts coiffeurs, Igor passe pour le plus connu. En tout cas, est son nom est cité parmi les références du domaine dans la capitale et pas que. S’il est tenu pour « le coiffeur attitré de la plupart des stars congolaises comme Fally Ipupa, Ferre, Koffi Olomide, Barbara Kanam, Mbilia Bel, etc. », il passe lui-même aussi pour une star. Du reste, même ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de bénéficier de ses services le connaissent de réputation et savent à peu près ce qu’il en est de son expertise en matière de coiffure. Du reste, vu qu’il coiffe également les vedettes précitées pour les tournages de leurs clips respectifs, les Kinois ont tous l’opportunité de se faire une opinion sur sa dextérité. Il faut d’ailleurs noter ici qu’Igor est « artiste et coiffeur visagiste ». Fort de son pas étonnant dès lors qu’il en vienne à collaborer avec de grands designers internationaux à l’instar de Vlisco, Gilles Touré (Côte d’Ivoire), Marcia Création (RDC), Lina (RDC), Madoi Latif (Ouganda), etc., à l’occasion de leurs défilés. Comme prend soin de le souligner A+. Et donc, « fort de ses 20 ans d’expérience », Igor aligne à ce jour une « clientèle exclusivement VIP et internationale ».

Experte en beauté

Doyenne du jury Koiffure Kitoko, présentée comme « experte en beauté », Odia Kabakele est identifiée à sa queue de cheval tressée qu’elle a coutume de laisser pendre sur l’épaule. Odia Kabakele aligne quatre décennies d’expérience en bio-esthétique. Et, pour ce qui est des téléréalités, elle n’en est pas à sa première. C’est du reste son apparition sur le petit écran dans le cadre du célèbre concours de beauté Miss Vodacom qu’elle doit sa grande notoriété à Kinshasa. En effet, le commun des Kinois et des Brazzavillois ont fait sa connaissance alors qu’elle était membre du jury de la première téléréalité de RDC. A+, prend d’ailleurs le parti de rappeler que : « Odia est à la fois respectée et redoutée pour son exigence et sa passion pour le bon goût ». Il faut du reste retenir qu’à la différence des trois, Odia exerce son art au-delà de la sphère de la coiffure. En effet, la bio-esthéticienne formée en Belgique revenue au pays est passée de son salon de coiffure des débuts à un service plus diversifié. Elle s’est faite « experte en mise en beauté, a créé sa propre ligne de vêtements ainsi qu’une gamme de produits de beauté ». Tenue pour la « reine tyrannique de l’élégance », elle a depuis des années offert ses services « à plusieurs Premières dames africaines », apprend-on. Il nous revient qu’elle n’a pas eu seulement le privilège de mettre en beauté Olive Lembe Kabila et son homologue du Congo-Brazzaville, Antoinette Sassou Nguesso. Aux deux, il faut ajouter celles de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Gabon et d’Afrique du Sud. Ce, en diverses occasions, « pour leur quotidien, leurs sorties officielles ou encore des mariages ».

Troisième et dernier juré de Koiffure Kitoko, Mme Bijoux n’est pas des moindres. Dans le métier depuis vingt et un an, elle est ancienne du centre d’esthétique et de coiffure de Kinshasa Ebess dont elle est à ce jour professeure. Méconnue du grand public kinois, elle a pourtant considérablement marqué de ses empreintes le monde de la coiffure dans la ville. Ce, pour avoir formé jusqu’ici plus de 10 000 jeunes coiffeurs de différentes nationalités. Surnommée à raison «  Avocate des règles de la coiffure », Bijoux relève un défi au quotidien quitte à se battre « pour donner une image respectable du métier de coiffeur, qu’elle juge négligée » en RDC. Elle demeure bien d’avis qu’ « une tête bien coiffée vaut 10 000 robes bien taillées ! ».