Terrorisme : Barack Obama favorable au retrait de Cuba de la liste noireMercredi 15 Avril 2015 - 12:27 Pour retirer Cuba de la liste noire américaine des États soutenant le terrorisme, - une exigence des dirigeants cubains durant les négociations -, le président américain, Barack Obama, a prévenu le Congrès le 14 avril de son intention de le faire dans les meilleurs délais, selon un communiqué. Cette exigence, formulée par Cuba, figurait parmi les points d’achoppement des négociations entre les États-Unis et Cuba depuis l’annonce du dégel des relations entre les deux pays. Désireux de régler définitivement cette question, le chef de la Maison Blanche a estimé dans un rapport présenté au Congrès que « le gouvernement cubain n’a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois. » Comme le président américain est déjà en faveur du retrait de Cuba de ladite liste, cela veut dire qu’il il ne reste plus qu’au Congrès de donner son avis. Et si l’institution approuve la décision, ce sujet qui est l’un des principaux obstacles à la normalisation des relations entre les deux pays sera levé. La procédure en vigueur dans le cadre de ce dossier est que le département d’État doit maintenant transmettre au Congrès sa recommandation de supprimer Cuba de la liste des États qui soutiennent le terrorisme dans le monde. Une fois sur la table du congrès, il faut attendre quarante-cinq jours pour que les députés donnent leur accord. En cas de refus, Barack Obama pourra exercer son droit de veto. Les autorités cubaines ont réagi positivement à l’annonce du retrait de Cuba de la liste noire. « Le gouvernement de Cuba reconnaît la juste décision prise par le président des États-Unis de supprimer Cuba d’une liste sur laquelle il n’aurait jamais dû figurer », a souligné, dans un communiqué, la directrice générale chargée des États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères. Rappelons que Cuba a été classé parmi les pays soutenant le terrorisme depuis 1982, aux côtés de la Syrie, du Soudan et de l’Iran, notamment par l’administration Reagan. Elle reprochait aux dirigeants cubains leur soutien aux séparatistes basques de l’ETA et aux rebelles des Farc en Colombie. Quant aux relations diplomatiques entre Washington et La Havane, elles ont été rompues depuis 1961. L’assouplissement de ces relations intervenu depuis le 17 décembre dernier est le fruit d’un sérieux travail dont les tractations se faisaient souvent en coulisses. Ce rapprochement est notamment l’aboutissement de négociations secrètes qui s’étaient déroulées de juin 2013 à novembre 2014 au Canada. L’accord final a été conclu au Vatican et le pape François aurait joué un rôle-clé dans cette percée diplomatique après avoir lancé des appels personnels aux deux présidents.
Nestor N'Gampoula |