Théâtre : des journées culturelles pour célébrer le cinquantenaire de la pièce « La marmite de Koka-Mbala »

Lundi 8 Décembre 2014 - 17:28

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A l’occasion du cinquantenaire de cette pièce de Guy Menga, le Centre de formation de recherche en art dramatique (CFRAD), organise trois journées culturelles, les 11, 12 et 13 décembre 2014.

La première journée culturelle s’ouvre le 11 décembre à 10h00 par une conférence-débat sur le thème « l’auteur et son œuvre ». L’entrée est libre. S’en suivra la journée du 12 décembre à 18h 30mn avec la représentation théâtrale de la pièce « La marmite de Koka Mbala » de Guy Menga, cette fois-ci l’entrée est fixée à 1.000 FCFA. Enfin, le 13 décembre 2014 à 18h30 mn il y aura la présentation de la grande première de la pièce du ballet national intitulée « IFIA Blues » de Blaise Bilombo, entrée gratuite.

Que raconte-t-on dans la pièce de théâtre « La marmite de Koka-Mbala » ?

Cette pièce de théâtre met en exergue une action qui se déroule dans l'un des  petits royaumes qui morcelaient le Kongo. En effet, dans la cité de Koka-Mbala, capitale de ce royaume, les lois étaient rigides et les juges inflexibles et impitoyables. Il était notamment interdit à tout homme de « lever les yeux » sur une femme qui s’entretenait avec un homme. Ce dfernier était condamné à garder la tête baissée durant tout l’entretien. Le contrevenant était puni de mort ; il en était de même du vol. A Koka-Mbala, cette loi frappait surtout les jeunes, tandis qu’elle était clémente pour les adultes. Ces jeunes, pour des délits parfois moindres, était condamnés à être enterrés vivants sur la place du marché, dans une fosse hérissée de sagaies. Sur la tombe de ces criminels, on plantait un jeune arbre du nom de « N’Sanda ». On voit encore de nos jours, dans le sud du Congo, quelques « N’Sanda » solitaires parmi, les arbres de la brousse. Pour les jeunes de Koka-Mbala, les choses empirèrent sous le règne du roi Bintsamou, dont le premier conseiller qui était en même temps le grand féticheur du royaume, inventa une « marmite à esprits », destinée à faire peur à ceux qui hésitaient à prononcer la condamnation à mort de tout jeune surpris en flagrant délit.

Un jour, le roi Bintsamou eut un songe, se le fit expliquer par son devin et prit la résolution de ne plus condamner à mort les jeunes délinquants. Quand il en informa le conseil, celui-ci dominé par le premier conseiller  qu’inspirait la marmite, le désavoua, le destitua et le condamna à mort. Une intervention opportune sauvera le souverain ; la marmite sera brisée et son inventeur arrêté.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo: le recueil Marmite de Koka-Mbala