Union du fleuve Mano : vers « l’infection zéro Ebola dans les 60 jours »Mercredi 18 Février 2015 - 9:45 Conakry (Guinée) a abrité, le 15 février, un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Union du fleuve Mano. Aux côtés du président guinéen, Alpha Condé, deux chefs d'État : Ernest Bai Koroma (Sierra Leone) et Ellen Johnson Sirleaf (Libéria). Le président ivoirien Alassane Ouattara était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi. Ce sommet portait sur l'harmonisation de la riposte à Ebola et la relance économique post-Ebola. S’agissant de la riposte Ebola, il a été question de la coordination et l'harmonisation des différents plans de lutte contre de l'épidémie propres à chacun des pays frappés, en vue d’en faire un plan unique. Sur la relance économique, là aussi il est question d'harmoniser les plans nationaux pour en faire un plan unique pour l'ensemble des pays touchés. Les secteurs concernés sont l'éducation, l'agriculture, l'industrie, le commerce, la santé et l'action sociale avec un accent particulier sur les orphelins d'Ebola et les familles démunies. L'harmonisation des deux plans permettra aux États de l'Union du fleuve Mano de défendre plus efficacement leur situation au sommet des partenaires bi et multilatéraux européens prévus le 3 mars à Bruxelles. Le sommet a démarré par une réunion à huis clos des chefs d'État, suivi d'une intervention du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Ismaël Oud Cheich Ahmed, qui a mis l’accent sur la problématique du virus Ebola. Le pire scénario semble s'éloigner, a-t-il dit, tout en appelant à ne pas relâcher les efforts, en Guinée, Sierra Leone et Liberia, trois pays affectés par l'épidémie, jusqu’à son éradication totale. Ensuite, la secrétaire exécutive de l'Union du fleuve Mano, Hadja Saran Daraba, a lu la déclaration des chefs d’État et de gouvernement qui ont reconnu les efforts déployés par les États et la communauté internationale ayant conduit au déclin des infections de l’Ebola. Ils se sont engagés à réaliser « l’infection zéro Ebola dans les 60 jours » à compter du 15 février 2015, avant de demander l’appui de la communauté internationale pour atteindre l'objectif souhaité. Les chefs d’État et de gouvernement de l'Union du fleuve Mano ont approuvé les cadres socioéconomiques post-Ebola élaborés par les ministres en vue d'une mobilisation de ressources nécessaires dans le cadre de leur mise en œuvre. Ils ont également instruit les ministres dans un souci d'harmonisation et de consolidation des documents sous-régionaux et spécifiques à chaque pays y compris les coûts d’intervention à présenter à la réunion de Bruxelles afin de mobiliser l’appui nécessaire. Ils se sont réjouis de la proposition de la Banque mondiale (BM) d’établir un plan Marshall de relance post-Ebola avec l’allocation de ressources, avant de lancer un appel de soutien, d'appui budgétaire et d'annulation des dettes des pays affectés à la communauté internationale.
Noël Ndong |