Centrafrique : la Cééac déplore le retrait du contingent tchadien de la MiscaLundi 7 Avril 2014 - 16:26 Le secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac) s’est dit indigné par les déclarations « déstabilisatrices et infondées » d’une certaine presse et des responsables de la Commission internationale des droits de l’homme de Genève accusant les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) en général et du Tchad en particulier d'être à l’origine des affrontements ayant opposé les troupes tchadiennes de la Misca aux « bandes incontrôlées des anti-balaka » « Cette campagne insidieuse et ourdie par ces milieux peu recommandables ne vise qu’un seul objectif : discréditer les forces internationales — à savoir la Misca, Sangaris — aux fins d’affaiblir leur action et de décapiter le centre de gravité stratégique politique de la Cééac », a déclaré Ahmad Allam-Mi. Tout en comprenant la frustration que disent ressentir le Tchad et les Tchadiens face à la non-appréciation à la juste valeur de leurs efforts et sacrifices, le secrétaire général déplore le retrait du contingent militaire tchadien qui risque de handicaper la Misca dans ses efforts de restauration de la situation sécuritaire à Bangui et sur l’ensemble du territoire centrafricain. S’agissant de la situation du 29 mars 2014, la Cééac tient à souligner que c’est par message du Comforce N°0353 /UA/MISCA/EM/OPS du 28 mars 2014 que le contingent tchadien de la Misca s’est déplacé de la position à l’intérieur du pays pour rejoindre Bangui où il a dû faire face au PK12 à une attaque des Anti-Balakas. Par ailleurs, le secrétariat général de la Cééac fait observer qu’avant cette confrontation, les troupes internationales avaient été attaquées par les anti-balaka, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés sans réaction de la commission internationale des droits de l’homme et de cette presse internationale. Il a exhorté les populations centrafricaines, le gouvernement et les partis politiques, les organisations de la société civile patriotes à faire barrage à ces comportements pour conduire la transition à son terme et à faire preuve de responsabilité, de sagesse et de protection de la force internationale venue pour les aider à atteindre les objectifs politiques de la feuille de route. Il se félicite que le Tchad réitère sa solidarité à la République centrafricaine et qu’il s’engage à continuer de la soutenir sous d’autres formes, afin qu’elle recouvre la paix, la sécurité, l’unité et réalise la réconciliation nationale. Le secrétaire général reste convaincu que la République du Tchad continuera à apporter sa contribution aux efforts de la sous-région et de la communauté internationale en vue de la résolution de la crise centrafricaine. Yvette Reine Nzaba |