Coopération : des animateurs en atelier d’écriture formés à la direction générale du Livre et de la lecture publique

Cet atelier comportait deux volets. Le premier concernait les techniques d’écriture. L’encadrant s’est servi du livre pour faire assimiler aux vingt-deux apprenants ces techniques, notamment par la lecture d’un passage.

Le deuxième objectif de cet atelier, a expliqué Joëlle Gellert, était de former les animateurs en atelier d’écriture. Ainsi donc, pendant trois jours, ils ont travaillé sur la façon de motiver l’écriture, de travailler la réécriture, d’utiliser le groupe qui permet de transmettre ses connaissances et son savoir.

« Je pense que les individus qui ont participé à ces ateliers d’écriture ont beaucoup moins de problèmes dans l’écriture formelle. Ils ont beaucoup moins de problèmes à construire une dissertation, à construire une lettre, à construire un rapport et à élaborer une mémoire. Ils connaissent la pédagogie et ont une écoute particulière et singulière, qui fait penser que de toute façon, ça va fonctionner sans jugement de valeur. Tous ces apprenants ont un bagage pas forcément à l’atelier de culture, mais en pédagogie, en connaissance du milieu, de l’individu », a déclaré Joëlle Gellert.

Clôturant l’atelier, le directeur du cabinet par intérim du ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, a tenu à remercier la directrice générale du Livre et de la lecture publique, Emma Mireille Opa, qui a pris l’initiative d’organiser cet atelier d’écriture. Il a en outre constaté avec beaucoup de joie que sous son impulsion, la direction générale mise en place en 2010 était très active, ce qui donne une impulsion au secteur du livre au Congo.

« Nous avions dans ce pays, avant les événements que nous avons connus, un réseau de lecture publique. Aujourd’hui, ce réseau est en train d’être mis en place grâce à la perspicacité de madame la directrice générale. »

Dieudonné Moyongo a manifesté le vœu de voir cet atelier d’écriture se pérenniser. Car selon lui, depuis un certain temps, dans les pays africains et européens, on constate une baisse du niveau.

Prenant le cas du Congo, le directeur du cabinet par intérim a regretté que la grammaire soit enseignée à l’école primaire et au collège, mais pas au lycée. « Je suis sûr qu’aujourd’hui nous n’écrivons pas bien, parce que nous ne maîtrisons pas les règles de grammaire que nous avons reçues au primaire et au collège. […] Je pense que vous aurez la chance de revenir à Brazzaville pour continuer ce genre d’atelier avec d’autres promotions. Je pense également que dans le cadre de suivi d’une activité importante, majeure comme celle-ci, on devrait étudier la possibilité de nouer des partenariats pour qu’une activité comme celle-ci soit pérenne », a-t-il conclu.