Fête internationale de la musique : la 40e édition célébrée dans tous les départements du CongoSamedi 18 Juin 2022 - 16:05 A l’occasion de la célébration de la quarantième édition de la fête internationale de la musique, le 21 juin, l’Union des musiciens congolais (UMC) se propose d’organiser des activités sur tout le territoire national, avec l’appui du département de la Culture, des Arts et du Tourisme du cabinet du chef de l’État et des collectivités locales. Pour le président du bureau exécutif national de l’UMC, Magloire Godefroy Bonguili dit Pape God, la fête de la musique a pour vocation de promouvoir, à travers l’organisation de concerts gratuits, des musiciens à la fois amateurs et professionnels. Elle permet au public d’accéder à toutes sortes de musiques, y compris les moins populaires. Des scènes seront montées dans des espaces ouverts tels que les parcs, les esplanades, les rues et même les salles de spectacles. En effet, depuis des décennies, la République du Congo a une histoire qui lui confère une place importante dans l’évolution musicale en Afrique. Au titre de cette quarantième édition, elle n'est pas en marge de ce rendez-vous de renommée mondiale. C’est ce qui explique l’intérêt autour de cette initiative qui s’aligne sur la démarche de « redynamisation de la vie culturelle nationale » préconisée par le président Denis Sassou N’Guesso, dans son projet de société « Ensemble, poursuivons la marche ». Au-delà du caractère festif de la fête internationale de la musique, l’UMC entend consolider les idéaux de paix et du vivre-ensemble, à travers les valeurs d’unité et de concorde qui mobilisent les mélomanes indépendamment de leurs divergences, de leurs provenances sociales et de leurs origines ethniques. Cet événement serait également l’occasion toute indiquée pour les artistes et le public de renouer avec l’effervescence des grands rassemblements, après les crispations causées par la pandémie de la covid-19. Pape God a indiqué que cette quarantième édition a pour objectifs spécifiques de donner un cadre d’expression aux artistes musiciens de tous les départements du Congo ; permettre à la fois aux artistes chevronnés et aux débutants de se produire sur les mêmes scènes ; révéler de nouveaux talents ; faire découvrir au public congolais les diverses expressions musicales du pays ; offrir au public un concert gratuit, avec une pluralité de sensibilités ; permettre à la population de l’hinterland de profiter de la même ambiance que celle de Brazzaville, Pointe-Noire et le monde ; profiter de cette fête pour célébrer la rumba, désormais inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Des artistes congolais de diverses sensibilités musicales sur plusieurs scènes Quant aux lieux de la manifestation, la quarantième édition de la fête internationale de la musique se déroulera simultanément sur toute l’étendue du territoire national, le 21 juin, à travers des concerts gratuits. Ils se tiendront notamment à Brazzaville, Pointe-Noire et dans chaque chef-lieu de département, à savoir Djambala (Plateaux), Kinkala (Pool), Madingou (Bouenza), Dolisie (Niari), Sibiti (Lékoumou), Loango (Kouilou), Owando (Cuvette), Ouesso (Sangha), Ewo (Cuvette Ouest), Impfondo (Likouala). Ces concerts regrouperont des musiciens de diverses sensibilités musicales, allant des musiques traditionnelles à la rumba, en passant par les musiques urbaines et les tendances afrobeat. La fête connaîtra la participation des autorités civiles et militaires, des personnalités de différents rangs. Elle aura comme partenaires officiels le département de la Culture, des Arts et du Tourisme du cabinet du chef de l’État, les mairies des villes susmentionnées, ainsi que les entreprises commerciales et certains médias de la place. Le président du bureau exécutif national de l’UMC est revenu aussi sur la rumba, genre musical moderne, riche d’une antériorité qui remonte au royaume kongo. Au cours de ces dernières décennies, a-t-il rappelé, la rumba congolaise a suscité de nombreuses vocations, grâce au génie créatif des musiciens des deux Congo. Elle s’est imposée comme une des expressions musicales incontournables du continent africain. C’est à juste titre qu’en 2021 elle a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Pape God a précisé aussi que la rumba congolaise est la mère de bien des formes musicales contemporaines, à l’instar du « soukouss », du « ndombolo » et, indirectement, du « coupé décalé » ivoirien à travers les animations qui en sont dérivées. Cette rumba inspire également l’actuelle génération des rappeurs et chanteurs de musiques urbaines en France, essentiellement originaires des deux Congo. C’est là la preuve de la vitalité de cette expression musicale. Pour renforcer cet élan, la République du Congo a brillé par des initiatives diverses, venant aussi bien des pouvoirs publics (cas du Festival panafricain de musique) que des opérateurs culturels privés (cas de « La Nuit du Congo à … » et de « Feu de Brazza »). Bruno Okokana Légendes et crédits photo :1- Le président du bureau exécutif national de l’UMC / Adiac
2- L’orchestre les Bantous de la capitale / DR
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