Sculpture : Freddy Tsimba expose à l’Institut français

« C’est ma première grande exposition en solo à l’Institut français (IF) », a expliqué d’entrée de jeu Freddy Tsimba aux Dépêches de Brazzaville. Plutôt étonnant quand l’on sait que notre sculpteur s’est affiché presque partout dans le globe, c’est le cas notamment au Museum für Moderne Kunst de Francfort où il participe à l’exposition collective du curateur Simon Njami depuis le 21 mars.

À propos du contenu de l’exposition, sans nous en donner tous les détails, Freddy nous a confié : « Le travail que je vais présenter repose sur des objets de récupération. L’exploration des poubelles me fait passer pour un fou qui cherche à y extraire de quoi assurer sa survie. Dans un sens, ceux qui pensent ainsi n’ont pas tout faux à la seule différence que je ne suis pas dément. Mais ce n’est pas loin de la réalité car je procède de cette façon dans le même objectif, à savoir que je suis en quête de ces objets délaissés, jugés inutiles pour assurer ma survie et celle de mon espèce à moi, celle d’artiste et de créateur ».

La trentaine d’œuvres que le sculpteur entend offrir à la vue des amateurs d’art, nous a-t-il dit, sont « de nouvelles créations que je gardais en réserve qui, pour moi, illustrent au mieux le thème « Neuf /six, code de la démence ». Le choix de ce fil conducteur pour son exposition s’appuie sur une observation personnelle du sculpteur, dont il nous a fait le partage  : « Souvent, nous les plasticiens, nous sommes pris pour des fous alors que dans notre démarche créatrice nous nous efforçons d’aller au-delà du commun, question de montrer qu’il y a autre chose. Je crois plutôt que c’est la preuve que nous sommes libres de créer suivant l’inspiration qui nous habite sur le moment ».

Au final, « Neuf /six, code de la démence » est un clin d’œil de Freddy Tsimba à ses pairs, une sorte de reconnaissance des efforts fournis au quotidien. « Cette exposition, je la dédie aux créateurs qui sont pris pour des rêveurs alors qu’ils s’efforcent de cristalliser des moments de la vie, de fixer certains évènements afin qu’il en reste plus que de vagues souvenirs », a-t-il affirmé.