Francophonie : le français à rude épreuve

Mardi 24 Juin 2014 - 18:58

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Hervé Bourges, grand militant de la francophonie, dénonce l’invasion des anglicismes dans les médias français dans un ouvrage intitulé « Pardonne my french »

Outre les médias dont les textes sont truffés de vocabulaire riche en anglicisme, les hautes sphères de l’État, l’administration et les entreprises contribuent à la fragilisation de la langue française. Hervé Bourges estime que l’applicabilité de la loi Thouban devrait être effective.

Notons que vers 2050, les locuteurs du français seront autour d’un milliard. Ce nombre dénote de l’importance de l’Afrique sur l’avenir de la langue française. Rateb Yacine, écrivain algérien, parle du français comme butin de guerre de l’indépendance de 1954 à 1952.

« Pardonne my french » est paru aux éditions Cartala. Cette posture de l’ancien conseiller du premier président algérien, Ben Bella, réconforte les 77 pays membres de la francophonie. Le désintérêt pour leur propre langue est très mal vécu par les francophones du sud. Ceci pousse certains pays d’entre eux à envisager l’adhésion au « Commonwealth ». C’est le cas du Rwanda et du Gabon qui frappent à la porte de l’espace anglophone. Ainsi, pour arrêter cette tendance, il faudrait un engagement effectif des Français eux-mêmes pour leur langue. L’ouverture à d’autres langues fait partie de son évolution. Mais cela ne devrait pas être dominant.

Le combat d’Hervé Bourges n’est pas ridicule. Il s’inscrit dans la sauvegarde des langues africaines dans cette mondialisation dont la primauté linguistique revient à l’anglais. Hervé Bourges envisage la protection de la langue française car, dit-il, ceci est clairement spécifié dans la constitution française : se battre pour la langue française, c’est se battre pour le multilinguisme et non un repli sur soi.

Rodolphe Gassayes

 

Bruno Okokana