Festival alphabet Africa : promouvoir l’éducation à travers la marelle

Le festival Alphabet Africa, qui est à sa première édition, a pour objectif de soutenir l’éducation pour tous lancée par l’Unesco en 2000 et  appuyée par le chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso, en décrétant les années 2013-2014, années de l’éducation pour tous.

Ce festival qui se déroulera durant trois jours s’inscrit dans le cadre de la  célébration de la journée internationale de l’alphabétisation. Il entend apporter des outils didactiques pour l’apprentissage de l’alphabet, qui est la base de l’éducation, tout en  l’associant aux  jeux ludiques qu’on trouve dans les deux Congo.

À cette occasion, Jean Paul Wabotaï a précisé que le Congo est le premier pays africain qui va abriter pour la première fois ce festival. « Nous avions choisi le Congo comme pays pilote pour abriter ce festival afin de  rendre hommage au chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, pour avoir décrété les années 2013- 2014, années de l’éducation pour tous. Et rendons également hommage au Congo pour tous les efforts entrepris dans ce domaine. Nous, ce que nous faisons, c’est d’apporter un plus à ce programme, qui est l’éducation pour tous. En associant la marelle à l’alphabet, cela nous permet de l’ancrer à l’apprentissage de  l’alphabet dans nos langues nationales, » a-t-il dit.

Quant à la particularité de ce festival, l’orateur du jour a déclaré qu'elle  est la valorisation de la marelle Alphabet Africa qui est un jeu éducatif pour l’apprentissage de l’alphabet. C’est un outil qui facilite la visualité des lettres et des mots. Il est adapté aux petits enfants mais aussi aux adultes.

Ce jeu bien qu’il existe depuis longtemps, il n’a cependant jamais été associé dans l’ensemble de l’alphabet. « On peut l’associer dans nos langues nationales pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel », a poursuivi Jean paul Wabotaï. Il a, en outre, demandé à toutes les Congolaises de se réveiller afin de se réapproprier leur culture pour la redonner à la nouvelle génération. Sinon, ce sont les autres qui vont se l’approprier et la vendre ailleurs.

Épreuve quelquefois complexe, l’orateur du jour a reconnu qu’il est souvent difficile d’associer les lettres de l’alphabet dans les langues nationales. Par exemple, le Congo s’écrit avec la lettre C, alors que la lettre C n’existe pas en lingala et en Kituba. Il va falloir l’adapter. «  Ce jeu nous amène très loin. Au départ, il était considéré comme un jeu pour enfants.  Avec ce jeu, nous pouvons constituer des dictionnaires dans nos langues nationales », a-t-il indiqué avant de lancer un appel aux artistes de s’associer à eux pour lancer ensemble  cette culture d’éducation.

Signalons que le premier festival Alphabet Africa sera lancé, le  6  septembre, à l’École de peinture de Poto-Poto. Par ailleurs, l’inauguration de la marelle alphabet Africa interviendra du 7 au 8 septembre au Cercle culturel Sony Labou Tansy. Mais entre-temps, des marelles seront installées non seulement dans ces deux sites mais aussi dans les neufs arrondissements de la ville de Brazzaville au-delà du festival pour permettre à tous d’apprendre l’alphabet en jouant. Un concours sera organisé dans ces neuf arrondissements en octobre. La conférence de presse a été agrmentée par la chorale Congo gospel Choir, car cette dernière  a chanté un chant d'alphabet