Grand écran : little miss nobody en première au Centre Wallonie-BruxellesLundi 17 Novembre 2014 - 17:30 La projection du moyen métrage prévue en présence du réalisateur Bernard Balteau ce mardi 18 novembre dans la Salle Brel sera suivie d’un débat. Le peu que l’on puisse dire jusqu’ici sur le documentaire d’information à l’affiche au centre culturel belge, c’est qu’il va replonger les cinéphiles en plein Congo de 1964, plus précisément au mois de novembre. Et, il est question ici d’un épisode marquant de l’histoire belgo-congolaise que Bernard Blateau donne à revivre à travers le récit de Brigitte Peneff, témoin de l’évènement qu’a été l’opération de sauvetage menée par des paracommandos belges à Stanleyville. 546 sautaient sur le sol de l’actuel Kisangani pour sauver 1 500 Belges retenus en otages par des rebelles Simba suite à une gigantesque prise d’otages. Le 24 novembre 1964, Brigitte, alors âgée de sept ans, fait partie des rescapés avec sa jeune sœur. Alors qu'elles échappaient de façon miraculeuse à la mort, Marco, leur oncle n’a pas la même chance car il se fait tuer à quelques pas d'elles. Et donc, pour la petite histoire, le film tire son titre d’une photo de l’époque de la petite en état de choc juste avant son évacuation. Le journaliste qui avait pris le cliché avait choisi de le baptiser Little miss Nobody vu qu’elle se montra incapable d’articuler son nom. La photo qui fit alors le tour du monde fait maintenant office de pochette pour le documentaire. La réalisation produite cette année par Les films de la Passerelle revient donc sur cette opération assez méconnue pour plusieurs Kinois mais que l’on dit « encore présente dans les mémoires » en Belgique. Par-delà la tragique histoire de Brigitte, le moment, apprend-on, « représente une étape importante dans l’Histoire de la décolonisation, dans un contexte de Guerre froide ». Et du côté du Congo, il a également toute son importance si l’on s’en tient au fait qu’il « contribuera à installer Mobutu au pouvoir ». Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo : La pochette du documentaire Little miss Nobody |