Livres : Congo. Une histoire est bien accueilli à Kinshasa

Congo. Une Histoire, pour reprendre l’expression de David Van Reybrouck, « se vendait comme des petits pains » à la fin de la conférence qu’il avait animée le 15 novembre. Cette déclaration nous a été confirmée par Yvon Lagoutte en charge de la vente de plusieurs ouvrages en représentation de la librairie LDE. Ce dernier affirmait avoir vendu tous les exemplaires du livre en sa possession.

Pour David Van Reybrouck, la pensée souvent répandue que les Congolais ne lisent pas ne tient pas la route. À son avis, le problème est à un autre niveau comme n’ont de cesse de le clamer les opérateurs du livre. L’auteur de Congo. Une Histoire affirme que nos compatriotes « ne lisent pas parce que les livres sont trop chers ». Et l'auteur d’évoquer justement le cas de la version originale de son livre vendu, a-t-il déclaré à quarante dollars. Mais il a ajouté qu’il est encore bon marché «  comparé à Lubumbashi où il est vendu à cent-dix, voire deux cents dollars ». Certain qu’à pareil prix, il ne trouverait pas de preneur, David Van Reybrouck a pris l’initiative de faire publier la version de poche avec sa maison d’édition Actes Sud. La version de poche de Congo. Une Histoire comporte un encadré en rouge bien visible avec la mention : « Cette édition spéciale est publiée dans le cadre de l’opération Congo au Congo lancé conjointement par l’auteur et les éditions Actes Sud pour une diffusion équitable de l’ouvrage dans le continent africain ».

David Van Reybrouck est venu à la fête du livre avec un double objectif. Il tenait absolument à « échanger sur Congo. Une Histoire » et « cherchait le bon moment », a-t-il dit, « pour venir avec l’édition de poche », il s’est réjoui d’avoir eu l’occasion de réaliser son voeu. Il a apprécié la conférence-débat tenue en face des jeunes de l’Atelier pour le leadership , l’excellence et la formation (Alef). Et l'auteur d’avouer : « Je m’attendais à un accueil plus réticent et les lecteurs se sont montrés plus accueillants que je ne l’avais prévu ». Cela a conforté son idée sur le fait, a-t-il déclaré, qu’il lui « paraissait important que Congo. Une Histoire soit aussi distribué dans le pays d’où il vient ». Et  David de renchérir : « Pour moi, j’ai vraiment maintenant l’impression de fermer le cercle en quelque sorte. Le livre a commencé ici et la semaine dernière j’ai eu la chance de ramener le livre d’où il vient, c’est comme ramener le bébé à sa famille en quelque sorte. C’était très important pour moi de venir avec à Kinshasa ».