Santé : Sanru va distribuer des moustiquaires imprégnées contre le paludisme

La responsable du programme Malaria de Sanru, Dr Fernandine Phanzu, a dans sa déclaration indiqué : « Le paludisme reste l’une des maladies parasitaires les plus répandues et les plus meurtrières dans le monde, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans qui représentent 86 % des décès enregistrés. La région africaine compte à elle seul 80 % des cas rapportés et 91 % des décès dus au paludisme, suivant le rapport mondial de 2012. Il sied de signifier que par ordre d’importance, la RDC occupe le 2^e rang en termes de mortalité palustre dans le monde (Rapport mondial sur le paludisme en 2012) ». Les femmes enceintes sont aussi ciblées, car la malaria est l’une des causes les plus importantes des avortements, fausses couches, accouchements prématurés et mort-nés.

La distribution gratuite de ces moustiquaires imprégnées d’insecticide de Sanru dans 219 zones de santé en RDC -par le biais des ONG récipiendaires- s’effectue avec le financement du Fonds mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose. L’autre campagne de distribution des masses est faite par l’Association de santé familiale.

Ce projet, a indiqué Dr Phanzu, est financé à hauteur de 119 millions de dollars américains pour une durée de trente mois. Et la première phase de la compagne de communication est comprise entre le 20 septembre et le 20 octobre 2013. « Les interventions menées dans le cadre de ce financement couvrent près de 35 millions d’habitants dont 6 millions 300 mille  femmes enceintes et 1 million 400 mille enfants de moins d’un an répartis dans les onze provinces du pays », a souligné la responsable du programme Malaria de Sanru.

Et au travers de cette campagne, a insisté Dr Fernandine Phanzu, Sanru interpelle également l’opinion sur l’interdiction de la vente des moustiquaires imprégnées d’insecticide et les médicaments frappés de la mention « fabriqué pour Sanru ».  « Toute vente illicite d’une de ces moustiquaires constitue non seulement un délit mais surtout elle prive une femme enceinte ou un enfant d’une moustiquaire qui pourrait le protéger contre la malaria et ce fait l’expose à la malaria qui peut causer la mort. Vu sous cet angle, décider de détourner et vendre illicitement une moustiquaire ou un médicament donné gratuitement, c’est décider de sacrifier une femme enceinte ou un enfant. Dénoncer ces actes inciviques, c’est sauver des vies », a-t-elle conclu. Sanru est une ONG basée sur la foi chrétienne. Sa mission de santé pour tous en RDC remonte en 1981 comme projet à travers la Direction des œuvres médicales de l’Église du Christ au Congo (ECC/DOM).