25e sommet de l’UA : un accord commercial panafricain prévu pour 2017

Jeudi 11 Juin 2015 - 13:45

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La commissaire de l’Union africaine (UA) au commerce et à l’industrie, Fatima Haram Acyl, a annoncé que les pays membres de l’organisation continentale doivent, au cours du présent sommet, débuter les négociations sur un accord de libre-échange continental qui regrouperait tous les pays d’Afrique et aurait pour objectif d’augmenter le commerce à l’échelle régionale entre les cinquante-quatre pays africains.

Fatima Haram Acyl s’exprimait à l’occasion du 25e sommet de l’UA qui a lieu actuellement à Johannesburg et prendra fin le 15 juin par la conférence des chefs d’État et de gouvernement. « Les progrès sont en cours après le lancement de l’Accord de libre-échange tripartite (TFTA) », qui se déroule en Égypte et regroupe vingt-six pays d’Afrique dont les quinze pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a précisé la commissaire.

L’accord de libre-échange continental est l’une des questions qui doivent être discutées par les délégations participant à ce sommet. Il s’agira d’en faire un élément-clé de la stratégie de l’UA pour augmenter le commerce à l’intérieur de la région d’au moins 50% au cours des dix années à venir. D’après  Fatima Haram Acyl, il est envisagé que si un accord infrarégional peut être adopté lors de ce sommet, il devra conduire à l’adoption d’un accord panafricain d’ici à 2017.

La commissaire de l’UA au commerce et à l’industrie a estimé que l’idée de création d’un accord infrarégional ou panafricain est encore mal perçue par beaucoup de pays qui ne croient pas surtout à l’aboutissement d’un accord commercial d’intérêt continental. « Plusieurs pays étaient sceptiques sur la faisabilité de tels accords », a-t-elle déclaré.

Des experts relèvent qu’au niveau des entreprises, un exportateur africain exportant ses produits vers un autre pays du continent est confronté à des charges de 12,4% environ, contre 8,4% si cette même entreprise exportait hors d’Afrique.

Le 10 juin, le président zimbabwéen et actuel président de l’UA, Robert Mugabe, a lancé en Égypte le traité de libre-échange entre vingt-six pays d’Afrique orientale, donnant ainsi naissance à un marché de 625 millions de personnes avec un produit intérieur brut combiné de plus de 1000 milliards de dollars.

Rappelons que le thème du 25e sommet de l’organisation panafricaine est le même que celui de l’année dernière : « Année de l’autonomisation des femmes et développement de l’Afrique pour la concrétisation de l’agenda 2063 ». À la faveur de ces assises, l’économie africaine, les infrastructures, la lutte contre la pauvreté, l’emploi et la gouvernance figurent parmi les sujets qui seront abordés durant cette rencontre. Y compris les différentes crises auxquelles fait face le continent, notamment concernant le Soudan du Sud,  le Burundi, le Mali et la Libye.

Lors du 24e sommet tenu en janvier à Addis-Abeba, en Éthiopie, et dans le but de préparer la mise en œuvre de l’agenda 2063, la présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, avait invité les membres de l’organisation à porter attention aux risques internes comme externes comprenant, entre autres, les questions de paix et de sécurité. Le risque de ralentissement dans l’intégration, le développement des infrastructures et dans la diversification des économies était tout aussi évoqué à la même occasion par la présidente de la commission de l’organisation continentale.

 

Nestor N'Gampoula

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