Grèce : vers un accord avec les créanciers après les nouvelles propositions d’Alexis Tsipras

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras a présenté de nouvelles propositions à ses créanciers qui y voient une « bonne base ». Sans décision sur le déboursement d’une tranche de prêts de 7,2 milliards d’euros, la Grèce à court d’argent risque de ne pouvoir honorer le 30 juin un remboursement de 1,5 milliard d’euros au Fonds monétaire international (FMI).

La possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro, qui était encore évoquée le 21 juin, semble s’écartée, grâce à une nouvelle série de propositions. Le président français, François Hollande a parlé d’ « un accord à portée de main ». Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s’est montré  plus prudent, mais a reconnu « des progrès », même on a « abouti » à un accord.

Les clés de la décrispation

Les clés d’un accord  possible viennent de la proposition d’Alexis Tsipras à ses créanciers que l’on peut résumer comme suit : ni excédent budgétaire « excessif », ni baisses de retraites, ni hausse de l’électricité et rétablissement de la « normalité » du droit du travail.

Il s’agit de «laisser derrière nous les excédents primaires (solde budgétaire avant paiement de la dette, NDLR) excessifs, sauver les salaires et les retraites, éviter des augmentations excessives et déraisonnables de l’électricité (...) rétablir la normalité dans les relations de travail et promouvoir les réformes structurelles (...) visant à la redistribution des charges, la lutte contre l’évasion fiscale et la corruption ». Telle est la déclaration transmise par la Grèce à ses créanciers.