Parfait Mbon : « Ma priorité : réhabiliter et équiper le Cfrad »

Lundi 6 Juillet 2015 - 16:41

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Nommé en décembre 2014, le nouveau directeur du Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) fait de la visibilité de cet espace, son champ de bataille. Pour y parvenir, il s’est assigné quatre priorités qu’il énumère dans cette interview exclusive accordée aux Dépêches de Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville : Vous avez pris vos fonctions à la tête du Cfrad depuis janvier 2015. Quelles sont vos priorités à la tête de cette structure ?

Parfait Mbon : Quatre priorités sont contenues dans notre vision. Il s’agit de : la réhabilitation et l’équipement moderne des locaux du Cfrad, en vue d’améliorer les conditions de travail des artistes ; la relance des activités tournantes du théâtre et de la danse dans les écoles et la cité ; la régularisation de la situation sociale de certains artistes qui n’ont aucun statut juridique et la médiatisation de nos spectacles.

L’une de vos priorités est la réhabilitation et l’équipement moderne des locaux du Cfrad. Comment entendez-vous vous y prendre quand on sait que tout tient aux finances ?

La loi numéro 9-2010 du 26 juillet 2010 portant orientation de la politique culturelle indique que les sociétés industrielles et commerciales peuvent participer au financement des projets de création d’infrastructures culturelles. Sur la base de cette disposition, nous sommes encouragés à négocier des contrats y relatifs auprès des mécènes tels que les sociétés de téléphonie mobile, les sociétés pétrolières et autres partenaires.

À quel niveau doit alors intervenir l’État dans la construction, l’équipement et la réhabilitation des infrastructures culturelles ?

L’État, en sa qualité de promoteur principal du développement culturel, peut engager par le biais des grands travaux, des crédits nécessaires à ces opérations que l'on peut inscrire dans le cadre des infrastructures liées à la Municipalisation accélérée. En dépit du fait que le volet culturel n’avait pas été pris en compte lors de l’exécution de trois années consécutives de cette municipalisation à Brazzaville, cela n’empêche pas l’État et les sociétés précitées de participer de manière significative à la modernisation des infrastructures culturelles.

Récemment votre direction a conclu une convention de partenariat avec Télé Congo, la Télévision nationale. Que peut-on en attendre ?

Selon les termes de notre convention de partenariat avec Télé Congo, celle-ci s’engage à couvrir gratuitement nos spectacles en vue de promouvoir l’œuvre de nos artistes qui ont longtemps évolué dans l’anonymat.

Six mois après votre prise de vos fonctions, quelles sont les principales activités qui meublent votre plan d’action de cette année 2015 ?

Il faut d'abord citer la signature de notre convention de partenariat avec Télé Congo au mois de mars dernier ; la tenue de trois grandes activités parmi lesquelles le spectacle de la journée mondiale du théâtre, avec la « Troupe du théâtre national » ; le spectacle de la journée internationale de la danse avec la prestation du « Ballet national » et enfin avec le groupe « Ndima » des populations autochtones de la Likouala au mois de juin dernier. Ce dernier spectacle, qui a coïncidé avec le démarrage des activités des Vendredis des Arts et les lettres, s’est tenu à la veille de la quatrième tournée européenne et asiatique de ce groupe. Une tournée artistique à l’intérieur du pays est également envisagée, avant de boucler l’année par un grand spectacle de célébration des cinquante ans du théâtre national qui fut créé en 1965 grâce à la fusion de la Troupe de Bacongo et celle de Moungali. Pour cette dernière activité, je lance un appel à sponsoring, pour qu’elle soit effectivement réalisée à la fin de l’année.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : la façade Cfrad

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