Coopération : le Congo a une plus grande volonté de travailler avec le Venezuela, estime Norma Borges

La diplomate s’exprimait à l’occasion de la fête de l’indépendance du Venezuela, célébrée le 5 juillet depuis 1811, date de l’accession de ce pays à la souveraineté nationale. C’était  au palais des congrès de Brazzaville, en présence d’un parterre d’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires d’autres Etats, des chefs des missions diplomatiques accrédités au Congo, ainsi que des représentants des organisations internationales. Le gouvernement congolais était représenté par la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Ebondza Lipiti.

Norma Borges a salué l’excellence des relations entre son pays et le Congo, deux États qui, selon elle, « partagent largement les mêmes origines culturelles ». « La République du Congo et le Venezuela doivent s’appuyer mutuellement dans différents domaines, en particulier au sein des Nations unies », a-t-elle souhaité, en félicitant le soutien de Brazzaville à la candidature de Caracas au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2015-2016.

C’est fort d’avoir constaté que le Congo est « l’un des pays africains qui a une plus grande volonté de travailler avec le Venezuela » que l’ambassade vénézuélienne ne cesse de diversifier son action sur le sol congolais. En témoigne le programme "Parrainer une Ecole en Afrique" mis en place depuis 2012 qui a permis à la représentation diplomatique de « réhabiliter, rénover et faire des dons à certaines écoles » de la capitale congolaise.

Dans le même élan, l’Atelier de formation interculturelle Hugo Chavez Frias a permis de dispenser des cours d’Espagnol gratuits à 950 personnes. Ce qui a donné la possibilité à certains apprenants « d’avoir un emploi dans certaines entreprises de communication, hôtellerie et autres »

Norma Borges s’est tout aussi félicitée de l’existence de plusieurs initiatives visant à raffermir les relations congolo-vénézueliennes en matière de défense, de protection et de conservation de l’environnement ; la création de la Forêt du Venezuela dotée de 7160 arbres dans la sous-préfecture d’Ignié ; la création d’associations d’amitié entre les peuples vénézuélien et congolais. S’y ajoute  la création du Bataillon sportif Congo-Venezuela, qui a la noble tâche de promouvoir des activités sportives et culturelles dans les différents secteurs et communautés du Congo.

« Nous savons tous que le sport améliore non seulement la qualité de vie, l’humeur et la santé des gens, mais aussi encourage la formation et le développement des valeurs importantes telles que la persévérance, l’effort, le travail d’équipe et le respect des autres », a déclaré l’ambassadeur. C’est pourquoi, a-t-elle souligné, le gouvernement vénézuélien a mis l’accent sur le sport, considérant qu’il est très important pour le développement du talent de l’être humain.

Au plan international, Norma Borges a félicité le chef de l’État congolais pour son « soutien constant à la paix », au Congo et dans d’autres Etats africains, notamment pour avoir réussi à ramener le calme dans certains foyers de tensions où il a assuré la médiation internationale.

Elle s’est par ailleurs réjouie de ce que le Venezuela, sous l’impulsion d’Hugo Chavez a renforcé ses relations avec les pays africains et la coopération sur des plans variés dont ceux du commerce et des échanges technologiques. Résultats : il dispose actuellement de18 ambassades à travers l’Afrique et entretient des relations avec les 54 Etats du continent.

Evoquant les réalités dans son pays, Norma Borges a affirmé : « Au Venezuela, nous insistons sur l’engagement à lutter contre la pauvreté, la création d’emplois, l’accès gratuit et universel à la santé et à l’éducation pour les Vénézuéliens et les étrangers… »

Pour l’ambassadeur, la commémoration du 204^e anniversaire de l’indépendance du Venezuela revêt une signification particulière parce qu’elle intervient au moment où les pays d’Amérique latine disposent d’institutions multilatérales fortes, « une alternative aux modèles hégémoniques du capitalisme existant ». « Avec la certitude qu’un autre monde est possible », a conclu l’ambassadeur.