L’ordre mondial : un accord historique est trouvé sur le nucléaire iranien

Dès l’annonce de la signature de l’accord, le président américain Barack Obama a salué « une opportunité de donner une  nouvelle direction  aux relations entre les Etats-Unis et l’Iran ». Barack Obama a tenu à mettre en garde le Congrès de son pays contre un éventuel vote « irresponsable ». D’ailleurs, il a averti les parlementaires majoritaires républicains qu’il mettrait son veto à tout texte législatif qui remettrait en cause l’application de l’accord signé à Vienne.

Les négociations avec l’Iran sur son programme ont été au centre des actions diplomatiques du président Obama en fin de mandat. Pour l’administration Obama, qui a fait voter plusieurs lois ces derniers mois notamment la loi sur la santé, le mariage gay confirmé par la Cour suprême, l’autorisation de négocier un accord de libre-échange avec la zone Asie-Pacifique, le Cuba, « l’accord nucléaire avec l’Iran est une immense victoire diplomatique qui sera probablement, s’il devient réalité, le point d’orgue de sa présidence », note un analyste cité par RFI.

Mais du côté d’Israël et de ses alliés dans la région du Golfe, c’est l’incompréhension totale. « L’accord sur le programme nucléaire iranien est une erreur grave aux conséquences d’ampleur historique », a regretté le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou après l’annonce de la conclusion  de l’accord à Vienne. D’ajouter : « L’Iran va obtenir un sauf-conduit vers les armes nucléaires. Beaucoup de restrictions qui devaient l’empêcher de s’en doter vont être levées. C’est le jackpot pour l’Iran, une manne de centaines de milliards de dollars qui vont lui permettre de continuer à agresser et à terroriser la région et le monde.»

Mais pour le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, un des artisans de cet accord historique, « la question nucléaire iranienne ne concerne pas seulement Israël et les pays du Golfe : s’assurer que l’Iran ne puisse pas se doter de l’arme nucléaire est une préoccupation de toute la communauté internationale. Il en va en effet de la prolifération nucléaire, donc de la sécurité et de la paix.»

Le chef de la diplomatie française est précis sur un point : « Oui au nucléaire civil pour l’Iran, non à l’arme nucléaire ». « Nous avons été particulièrement attentifs dans ces longues négociations à trois aspects : limiter de façon précise les capacités d’enrichissement de l’uranium par l’Iran et ce qu’il pourra faire en termes de recherche et développement ; pouvoir vérifier concrètement la mise en œuvre de ses engagements ; prévoir un mécanisme de rétablissement automatique des sanctions en cas de violation », a-t-il rassuré dans un entretien avec le journal Le monde.

Notons que cet accord qui vient d’être signé entre les six puissances (Etats-Unis, France, Grande Bretagne, la Chine, la Russie et l’Allemagne) et l’Iran met fin à douze années de tensions internationales tout en permettant à l’Iran de reprendre sa place au sein de la communauté internationale et se libérer ainsi progressivement de l’embargo qui lui est imposé. À travers cet accord, d’immenses opportunités d’affaires et des contrats juteux s'ouvrent pour les pays occidentaux et autres puissances économiques en Asie.