Kiripi Katembo : : « Chaque photo de la série évoque l’histoire de mon pays…»

Vendredi 17 Juillet 2015 - 17:09

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Le photographe et vidéaste Kiripi Katembo Siku expose sa série photographique, « Un regard », parmi quarante et un artistes congolais (RDC). L'évènement se tient à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris, jusqu’au 15 novembre 2015. L’auteur de la photographie illustrant l’affiche de la 67e édition du festival d’Avignon, il y a trois ans, répond aux questions des Dépêches de Brazzaville.

 

Les Dépêches de Brazzaville : Pouvez-vous nous renseigner sur votre parcours ?

Kiripi Katembo : Je suis originaire de la ville de Goma (RDC) où je suis né en 1979. Formé à l’Académie des Beaux arts de Kinshasa, c’est par la peinture que j’ai débuté ma carrière artistique avant de me consacrer à la photographie et à la vidéo. Après un workshop organisé par l’académie des Beaux- arts de Kinshasa, en collaboration avec l’école des arts décoratifs de Strasbourg, je me suis ouvert à la vidéo et j'ai réalisé "Voiture en carton", un film expérimental avec une caméra de poche. Celui-ci participe en 2008 au Festival Pocket Film au Centre Pompidou à Paris. Depuis, mes œuvres recueillent une certaine visibilité lors des événements internationaux, tels que les Rencontres de Bamako, les Rencontres d’Arles, la Biennale de Venise, la Berlinale…

L.D.B : Ta série exposée à la Fondation Cartier est intitulée « Un regard ». Pourquoi ?

K.K : Ce sont des portraits des paysages urbains de la ville de Kinshasa. Chaque photographie de la série est évocatrice de l’histoire de mon pays, à travers bien sûr mon regard. C’est une construction photographique qui met en évidence la poésie et la brutalité de notre environnement. Cette série  date de 2009 et depuis, elle a été exposée au musée national de Kinshasa (une exposition commune du collectif Yebela), à la première biennale de la photographie Afrikaribu, au KVS de Bruxelles, la biennale Picha. 

L.D.B : Votre travail est assez proche de la peinture ?

K.K : C’est évident que le côté pictural est assez présent dans ma démarche. C’est ma signature. Je ne me suis consacré à  la photographie et à la vidéo qu’à l’âge de 27 ans. Très tard ! C’est la peinture qui m’a amené à la photographie. 

L.D.B : Vous êtes organisateur de la première biennale d’art à Kinshasa…

K.K : La biennale Yango est une plateforme des expressions artistiques et culturelles du Congo- Kinshasa. La première édition s’est tenue du 27 octobre au 29 novembre 2014, à Kinshasa. Yango est un rendez-vous artistique et culturel de nos arts dans la diversité de ses expressions. C’est une sorte d’arbre à palabres d’où les arts convoqués, dialoguent entre eux. 

L.D.B : Quels sont tes projets photographiques, en cours ?

K.K: Actuellement, je travaille sur les scarifications, tatouages, piercings…comme l’un des axes de notre mémoire ou de sa transmission. Par ailleurs, je continue d’accompagner des réalisateurs comme Dieudo Hamadi concernant leurs projets. 

 

Propos recueillis par Roll Mbemba

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