Burundi : déploiement des observateurs des droits de l’homme et des experts militaires de l’UA

Mercredi 22 Juillet 2015 - 18:50

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Le déploiement, dans ce pays, de l’équipe de précurseurs comprenant des observateurs des droits de l’homme et des experts militaires a commencé le mercredi 22 juillet. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) du 13 juin.

Selon un communiqué de la Commission de l’Union africaine, « ce processus se poursuivra dans les prochains jours, parallèlement au recrutement de personnels civils et à la génération, auprès des États membres de l’UA, d’experts militaires spécifiquement dédiés à la mission envisagée au Burundi ».

De façon plus spécifique, cette opération vise « à prévenir une escalade de la violence au Burundi, ainsi qu’à faciliter l’aboutissement des efforts de règlement de la grave crise que connait le pays ». Il s’agira donc pour les observateurs des droits de l’homme de surveiller la situation des droits de l’homme sur le terrain et de rendre compte des violations éventuelles des droits humains et du droit international humanitaire.

Pour ce qui concerne les experts militaires, ils sont chargés de vérifier, en collaboration avec le gouvernement et les autres acteurs concernés, le processus de désarmement des milices et autres groupes armés. « Le mandat de ces personnels sera exercé de manière indépendante, transparente et crédible », assure l’organisation continentale.

Avant le départ des experts, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a lancé un appel à tous les acteurs burundais pour qu’ils apportent leur entière coopération à l’équipe des observateurs des droits de l’homme et des experts militaires de l’UA « pour leur permettre de s’acquitter de leur mission ». Elle a rappelé que le pouvoir et l’opposition au Burundi s’étaient accordés lors du dialogue qui les a réuni dernièrement, sur la nécessité du déploiement des observateurs des droits de l’homme et des experts militaires de l’UA.

La présidente de la Commission a par ailleurs réaffirmé la profonde conviction de l’UA que « seuls le dialogue et le consensus permettront de sortir le Burundi de la grave crise que connait le pays ». Soulignant que la poursuite de cette crise risque de remettre en cause les acquis importants enregistrés grâce à la signature de l’Accord d’Arusha d’août 2000 pour la paix et la réconciliation au Burundi, avec de graves conséquences pour la sécurité et la stabilité régionales, elle a appelé la classe politique à mettre l’intérêt du pays au-dessus des considérations partisanes. Nkosazana Dlamini-Zuma a  également souhaité que les parties concernées apportent leur entière coopération aux efforts de la communauté internationale pour que leur pays puisse renouer avec la paix.

 

Nestor N'Gampoula

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