Burundi : l’Union africaine déploie des militaires pour sécuriser le pays

Jeudi 23 Juillet 2015 - 15:43

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Alors que le dépouillement de l’élection présidentielle a débuté, l’Union africaine a décidé d’envoyer ses experts pour vérifier le désarmement des populations civiles et les violations des droits de l’Homme.

 

Les experts militaires dont le nombre ni l’identité n’ont pas été dévoilés seront chargés de vérifier le processus de désarmement des milices et autres groupes armés.

« Ce déploiement vise à prévenir une escalade de la violence au Burundi, ainsi qu’à faciliter l’aboutissement des efforts de règlement de la grave crise que connaît le pays », a expliqué l’UA.

Ces experts de l’UA avaient été mandatés par le Conseil paix et sécurité en juin dernier. Mais le déploiement a pris du retard à cause des entraves dont l’UA aurait fait l’objet. Sur ce, elle a accusé les autorités Burundaises d’avoir bloqué le processus. Quelques jours après, les Etats-Unis ont renchéri en accusant directement le ministre Burundais des Affaires étrangères d’avoir tout fait pour retarder le déploiement.

Parlant de l’insécurité dans le pays, les Nations unies accusent les membres de la ligue de jeunesse du parti au pouvoir dénommés les Imbonerakure d’avoir alimenté le climat de terreur avant les élections.

Par ailleurs, l’annonce des résultats de l’élection présidentielle est prévue pour ce vendredi, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La participation devrait s’établir « entre 70 et 80 %, dans les mêmes proportions que les scrutins précédents », a expliqué le porte-parole de la CENI à Bujumbura, Prosper Ntahorwamiye. Les journalistes par contre ont constaté une participation plus que moyenne et même faible dans la capitale.

Selon des projections effectuées par la radio-télévision nationale (RTNB), le président Pierre Nkurunziza, qui briguait un troisième mandat controversé, est assuré d’être élu au premier tour, ce que tout le monde prévoyait étant donné que l’opposition a boycotté le scrutin, comme elle avait déjà refusé de prendre part aux législatives , dénonçant une « mascarade » et une « pression électorale » du parti au pouvoir.

 

Yvette Reine Nzaba

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