Afrique centrale : les pays de la Cééac adoptent une stratégie régionale de développement des politiques et industries culturelles

Mercredi 4 Décembre 2013 - 19:30

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C’est au cours d’une réunion tenue à Yaoundé le 28 novembre dernier que cette stratégie régionale de développement des politiques et industries culturelles en Afrique centrale a été validée, en vue d’une meilleure mutualisation des ressources.

Outre cette réunion, Jean-Claude Gakosso a représenté le chef de l’État congolais au colloque international sur la place du roi Njoya dans l’historiographie africaine et l’impact de sa contribution sur l’évolution de la civilisation africaine

La tenue de cette réunion, a précisé Ama Tutu Muna, ministre camerounaise des Arts et de la Culture, est une invite à faire de la culture le socle d’une intégration sous-régionale axée sur le développement des politiques d’industries culturelles. Elle a souligné que le secteur culturel devait devenir un secteur pourvoyeur d’emplois et de revenus.

Le ministre de la Culture et des Arts du Congo, Jean-Claude Gakosso, qui prenait part à ces assises, a eu la noble charge de faire un plaidoyer en faveur de la charte de la renaissance culturelle africaine adoptée en janvier 2006 par les chefs d’État et de gouvernement, et dont le Congo est signataire.

Le plaidoyer de Jean-Claude Gakosso a porté ses fruits, puisque les ministres en charge de la Culture des États membres de la Cééac ont, à l’issue de cette réunion, adopté une déclaration dans laquelle ils reconnaissent unanimement la nécessité de disposer d’une stratégie sous-régionale de développement des politiques et industries culturelles, pour une meilleure mutualisation des ressources. De même, ils ont affirmé leur volonté politique de promouvoir les actions culturelles dans leurs États respectifs.

La ministre camerounaise des Arts et de la Culture avait organisé une soirée culturelle en l’honneur de Jean-Claude Gakosso, au Centre culturel camerounais.

La jeunesse africaine devrait s’approprier l’œuvre et l’action du roi Njoya, pour nourrir la renaissance culturelle africaine

Jean-Claude Gakosso avait pris part auparavant au colloque international sur la place du roi Njoya dans l’historiographie africaine et l’impact de sa contribution sur l’évolution de la civilisation africaine.

Ce colloque, qui s’est tenu du 27 au 29 novembre, avait pour but de pérenniser et de vulgariser l’œuvre du roi Njoya que le Cameroun a entrepris de rassembler sur son sol, avec les autorités politiques et administratives d’Afrique, des chercheurs, anthropologues, ethnologues, sociologues, historiens et hommes de culture. Le ministre congolais de la Culture et des Arts représentait à ces assises le chef de l’État congolais.

Ces assises sont l’occasion pour la communauté scientifique de rendre un vibrant hommage à une figure exceptionnelle de la créativité africaine, a déclaré le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndogo. Selon lui, Njoya n’appartient plus à une famille, à un clan, à une tribu, à une région ou à un pays, mais il fait désormais partie du patrimoine immatériel de l’Afrique tout entière, en raison de l’immensité de l’œuvre qu’il a accomplie, a-t-il souligné à l’ouverture du colloque.

En effet, au nombre des réalisations du roi Njoya, on peut citer l’invention d’une écriture encore vivante à travers les écoles shu-mum ou encore la rédaction de plus d’une cinquantaine d’ouvrages.

Dix-septième roi de la dynastie Bamoun à l’ouest du Cameroun, qui régna à partir de 1882, le roi Njoya a laissé 436 enfants. Son unique fille encore en vie a été présentée aux participants du colloque.

Le représentant du chef de l’État a transmis aux participants le soutien et l’appui du président de la République Denis Sassou N’Guesso et de son gouvernement dans le travail exaltant qui devait être accompli au cours de ce colloque inédit.

Jean-Claude Gakosso a ajouté que l’organisation de ce colloque avait l’avantage de faire connaître dans le grand public l’œuvre et l’action du roi Njoya, que la jeunesse africaine devrait s’approprier, pour nourrir la renaissance culturelle africaine tant espérée. Il a par ailleurs indiqué que c’était la première fois, dans l’historiographie africaine contemporaine, que le nom du roi Njoya servait de référentiel dans le cénacle universitaire et de base d’appui pour la construction de l’avenir commun des peuples d’Afrique.

Denis Sassou N’Guesso élevé au rang de citoyen d’honneur du royaume de Njoya

À l’issue du colloque, le successeur du roi Njoya, le roi Ibrahim Mbombo Njoya, très touché par l’appui et le soutien du gouvernement congolais, a invité le ministre Jean-Claude Gakosso au siège du royaume Bamoum, à Fouban, à 485 km à l’ouest du Cameroun. C’est dans la cour du palais royal qu’il a organisé un banquet royal en l’honneur du ministre de la Culture et des Arts. Au cours de ce banquet, le président Denis Sassou Nguesso a été élevé au rang de citoyen d’honneur du royaume, et Jean-Claude Gakosso a été également largement honoré et décoré.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Une vue du podium lors de la réunion pour la validation d'une stratégie régionale de développement des politiques et industries culturelles en Afrique centrale (© DR). Photo 2 : Les membres de la cour royale lors du colloque international sur la place du roi Njoya dans l’historiographie africaine (© DR). Photo 3 : Le ministre de la Culture et des Arts du Congo avec le roi Njoya (© DR).