Inde-Afrique : plus de cent milliards de dollars d’échanges commerciaux

Quelque 2,5 millions d’Indiens vivent en Afrique, un nouveau marché de plus d’un milliard de consommateurs, et un pays en quête de matières premières, dans un continent qui a besoin de nouveaux produits industriels, à meilleurs coûts.

Spécialisé dans le développement et le décollage des économies du Sud, Jean-Joseph Boillot note une présence indienne moins visible que la présence chinoise. Ces champions de l’informatique, des télécommunications, des cosmétiques, des pompes d’irrigation électriques et des médicaments génériques, sont plutôt discrets. Ils contrôlent la moitié du secteur des génériques à prix relativement bas.

Sur le plan financier, l’Inde échange le pétrole et des matières premières contre des prêts via Eximbank, investit dans des niches, notamment l’équipement, les infrastructures, les projets d’irrigation agricole. Pour Jean-Joseph Boillot, l’Afrique serait en train de sortir de l’emprise des anciennes puissances coloniales, offrant à « l’Afrique une capacité de choisir ».

Les échanges commerciaux entre l’Inde et l’Afrique étaient de trente milliards de dollars en 2010. Ils devraient atteindre cent milliards de dollars en 2018. Jean-Joseph Boillot parle de « pente exponentielle », et l’Afrique de l’est comme « un pré-carré indien » en raison de la forte diaspora indienne, et une installation plutôt récente, d’hommes d’affaires indiens en Afrique de l’ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, Mauritanie), attirés par des pépites minières.