Nuits des percussions : Ballet Longo vole la vedette à l’ouvertureSamedi 1 Mars 2014 - 14:00 Bien en possession de leurs moyens et maîtres de la scène, les percussionnistes du jeune groupe ont fort animé la Salle Brel du Centre Wallonie-Bruxelles (CWB) le 27 février, soirée initiale de l’évènement organisé en prévision du Festival Mbonda Elela programmé début juin. Le CWB a refusé du monde, assis à même le sol empêchant les allées et venues ou debout au fond de la salle le public ne se gênait pas de la promiscuité. Le spectacle valait sans doute la peine de faire taire toute récrimination à l’endroit des retardataires qui n’arrêtaient pas de se faufiler quitte à voir ne fût-ce qu’une parcelle du podium. Avec sept ou onze percussionnistes grelots aux poignets, selon la pièce, en avant-plan de la scène accompagné par un xylophone, deux cloches métalliques et un mokwese, une sorte de clavecin traditionnel, le ballet était lancé. Le public séduit par le carnaval, c’est bien cela que signifie Molumbe (nom du spectacle présenté qui tire son origine du ngombe), offert par le Ballet Longo de Bumbu. Il en régnait de l’animation sur la scène avec les allées et venues des percussionnistes. D’un tableau à un autre, la mobilité était vraiment de mise. Outre la frénésie que manifestaient les batteurs jouant de leurs mains, l’occupation judicieuse du podium avait définitivement séduit le public. En effet, avec le Ballet Longo, l’on était loin du confinement observé lors de la prestation de Djek Dance. En effet, lors du second spectacle de la soirée, la scène restait aérée quels que soient les mouvements exécutés et le morceau joué. Les sons produits par les battements des mains sur la peau du tambour dont l’intensité demeurait variable selon les pièces étaient accordés à la chorégraphie. Assis, agenouillés et accroupis Même quand les percussionnistes avaient pris le parti de jouer assis, les jambes allongées à côté du bois du tambour qui maintenant était l’objet de leur acharnement, les résonances n’arrêtaient pas de plaire. De la posture assise à la position accroupie en passant par une phase presque agenouillés, assis sur les talons, les percussionnistes ne semblaient souffrir d’aucune incommodité. Et le spectacle offert n’en devenait que plus appréciable pour l’assistance qui le ponctuait d’applaudissements. Plusieurs dans l’assistance n’ont pu alors s’empêcher de comparer Molumbe à Kumosi wa ngoma, le spectacle précédent. Les sept dames de Djek Dance secondées à certains moments par trois jeunes gens n’avaient pas été médiocres, au contraire ! Mais leur performance n’égalait pas celle du Ballet Longo. Avec un nombre presque similaire au leur, la scène semblait bien trop encombrée. Et presque figées autour de leurs tambours à la différence de leurs successeurs qui ne n’hésitaient pas à aller d’un bout à l’autre de la scène, elles semblaient comme plantées là.
Le décor était demeuré le même, à une modification près avec l’ajout du lokole, le tambour à fente placé bien en évidence au devant de l’ensemble du groupe. Et la petite scène offerte quelques instants par la poitrine découverte de la joueuse du lokole bien en évidence détachée du lot de ses consœurs était parue fort incongrue à certains. Le public très observateur n’a pas manqué de réagir à la vue des mamelons dénudés. Un hic qui lui a valu d’être huée par les moins tolérants. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le Ballet Longo dans un extrait de Molumbe
Photo 2 : Le Ballet Longo jouant assis les pieds allongés et les tambours couchés
Photo 3 : Le Ballet Longo jouant assis sur les talons
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