Interview. James Gassongo : « L’ascension sociale des autres est difficile à accepter »Vendredi 3 Septembre 2021 - 13:59 Natif de Brazzaville, James Gassongo est financier comptable de profession, évoluant actuellement dans une société pétrolière au Congo. « Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort », tel est l’intitulé du tout premier ouvrage de l’auteur qui à travers diverses scènes dénonce le complot, la haine, la violence au sein de la société. Dans cet entretien, il nous dévoile son contenu.
James Gassongo (J.G.) : J’ai beaucoup aimé la littérature depuis mon jeune âge. Si ma mère me parlait des classiques, mon oncle avait l’habitude de me présenter les livres dédicacés, parmi lesquels ceux de Sony Labou Tansi, Emmanuel Dongala, Tchikaya U Tam’si, Tati Loutard, Henri Lopes…La plupart de ces écrivains congolais, je les ai lus dans la riche bibliothèque de mon oncle. Ils m’ont beaucoup marqué, surtout Sony. Tout de suite je n’ai pas pensé à écrire, c’est à l’âge adulte que j’ai eu envie de le faire. C’est cette envie de faire valser les mots, de donner la voix aux sans-voix, de raconter ce qui vient de l’esprit, de l’imaginaire et parfois de raconter ce que l’on a vécu. C’est toujours cette envie de parler, de faire parler ou de raconter qui m’a motivé à écrire. L.D.B.C. : Votre roman est intitulé « Tuez-le nous ! Le couloir de la mort », pourquoi un tel titre ? et quel est le message de fond de ce roman ? J.G. : Il est vrai que ce titre interpelle, mais ce n’est pas une incitation au crime, c’est plutôt une dénonciation à travers une fiction. Le récit se déroule dans un pays imaginé. Le titre du roman dénonce cette envie de tuer, de détruire qui anime certaines personnes. Dans la société dans laquelle nous vivons, les gens, au lieu de cultiver l’amour, malheureusement ils sont là à aller vers la haine. Malgré la prolifération des églises, le message de l’évangile, curieusement on constate qu’il y a trop de haine, la haine dans les familles, la haine dans tous les milieux. Aujourd’hui, il est difficile d’accepter l’ascension sociale des autres. Dès que quelqu’un réussit dans la vie, dans une famille ou dans un milieu quelconque, il devient l’homme à abattre. Soit il est accusé de sorcier, soit il est accusé d’occultiste, et il y a plus de haine que d’encouragement. Et ce roman dénonce à travers diverses scènes le complot, la haine, la violence qui sont en train de prendre des proportions alarmantes dans notre société.
J.G. : En réalité je n’ai pas ciblé une catégorie de lecteurs. Ce livre est un message universel. Il peut être lu par des personnes de tous les continents, de tous les âges, et de tous les milieux socioprofessionnels, de toutes races. L.D.B.C. : Où peut-on trouver cet ouvrage ? J.G. : Pour l’instant l’ouvrage se vend en France, sur tous les sites internet, ou dans certaines librairies de la place de Paris ou des autres villes d’Europe. On peut donc le commander en France et partout dans le monde. Malheureusement chez nous au Congo, les librairies ne commandent plus de livres, c’est à l’auteur de commander des exemplaires et de faire des dépôts dans les librairies. Je pense qu' avant la fin du mois de septembre, le livre sera disponible à Brazzaville, notamment à la Fnac au Casino et à la librairie Le Manguier au siège des Dépêches de Brazzaville.
Propos recueillis par Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :1- James Gassongo/ DR
2- La couverture du livre « Tuez-le-nous ! Le couloir de la mort »/ DR Notification:Non |