Dolisie : l’agriculture urbaine prend de l’ampleur dans les espaces public et privé

Sur la principale route d’entrée à Dolisie, en partant du rond-point dit des quatre points cardinaux, les parcelles habitées sont jonchées de sillons des produits alimentaires. Diverses variétés de légumes et ciboule pour la plupart. La même réalité est observable dans les cours où sont érigées les administrations publiques : Palais de justice, direction départementale de l’Enseignement préscolaire, entre autres.

Les produits cultivés dans les espaces publics et privés sont destinés à la vente car ceux qui le cultivent dans leurs propres parcelles ne le font pas pour combler leurs besoins culinaires. Il est question de vendre sur le marché et se faire de l’argent. La vente ne se fait pas uniquement à Dolisie où la plupart des clients sont des détaillants. « Les longs sillons de ciboules, par exemple, sont vendus aux grossistes à 30 000FCFA. Or, peu de clients à Dolisie achètent en gros, c’est pourquoi nous acheminons nos produits à Pointe-Noire », explique Yannick Ibouanga, un des cultivateurs à pied d’œuvre dans la cour de l’une des administrations publiques de la capitale de l’or vert.

En réalité, la croissance rapide des villes met à rude épreuve l’approvisionnement alimentaire en milieu urbain. A Dolisie, l’engouement de la population à développer de l’agriculture urbaine voire périurbaine, profitant d’une terre fertile avec des moyens rudimentaires, est un début de réponse à ce problème. Sans nul doute, d’autres localités du pays font autant.

Les pouvoirs publics devraient capitaliser ces initiatives afin d’accroître la capacité de lutter contre les pénuries alimentaires. Ce serait un pas important dans le combat visant à réduire progressivement les importations, atteindre à long terme l’auto-suffisance alimentaire.