Institut français du Congo: Charline Effah forme des jeunes à l’écriture

03-11-2021 10:48

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Sur invitation de l’Institut français du Congo (IFC), l’écrivaine franco-gabonaise résidant en France a séjourné dans la ville océane où elle a animé, du 27 au 30 octobre, des ateliers d’écriture, un master class de slam ainsi qu’une conférence littéraire.

Les activités ont réuni des jeunes qui fréquentent les points-lecture mis en place par l’IFC dans différents quartiers ainsi que ceux de la place qui s’intéressent à l’écriture. Pendant quatre jours, ils ont échangé avec la romancière, poétesse et chanteuse, Charline Effah,  à l'IFC et acquis, à travers deux ateliers d’écriture, des notions sur la manière d’écrire un récit autobiographique (tout en maintenant une certaine distance pour que le lecteur n’ait pas l’impression que c’est de l’exhibitionnisme) et la construction des personnages attachants.  Le master class de slam a permis aux jeunes slameurs de travailler sur des extraits des romans de Charline Effah et voir comment les mettre en scène.

L’écrivaine a aussi animé une conférence littéraire, qu’elle considère comme une conférence hybride, sur un projet intitulé «Transcendances» combinant différentes disciplines  (slam, danse, écriture, vidéo). Le public a suivi, entre autres, le travail réalisé au cours du master class de slam, et des ateliers d'écriture ainsi que le petit film sur lequel l’écrivaine a travailler au Gabon et en France, un film qui parle du pouvoir des mots qui guérissent des maux. Charline Effafh a expliqué : «Ce film montre comment les mots nous réparent, comment les mots qu’on chante, qu’on scande, permettent de pénétrer nos failles et amener à transcender nos blessures». Après l'IFC, la romancière a aussi animé deux autres ateliers, le 30 octobre, aux points-lecture du siège de l'Association de Mpaka pour l' intégration et le développement (AMID) situé au quartier Mpaka ( arrondisement 6 Ngoyo) et du siège du Réseau africain pour une jeunesse solidaire (RAJS) à Tié-Tié, troisième arrondissement.

La romancière s’est réjouie de constater que l’écriture et la littérature intéressent beaucoup de jeunes. Cependant, elle a déploré le fait que bon nombre d'entre eux ne rencontrent pas facilement des écrivains, pour avoir des conseils qui leur seront nécessaires pour aborder l’acte d’écrire. Par ailleurs, elle a bien apprécié le travail des participants. «Dans l’espace francophone, on pense souvent que  l’écriture est un don, qu’on naît écrivain. On ne nous dit pas qu’il est possible d’apprendre à écrire. Les échanges avec ces jeunes ont ouvert certaines possibilités en eux et ils sont satisfaits. Ils m’ont fourni des productions qui sont déjà satisfaisantes et je les ai vraiment encouragés car j’ai vu qu’ils ont déjà la fibre en eux », a-t-elle déclaré.

Née au Gabon et résidant en France où elle a obtenu son diplôme en littérature francophone, Charline Effah est auteure de trois romans, à savoir «Percées et chimères» publié aux éditions Jet d’encre en 2012 ; « N’être», paru en 2014 aux éditions La Cheminante et «La danse de Pilar» paru toujours aux éditions La Cheminante en 2018.  L’écrivaine travaille actuellement sur son quatrième roman  dont le titre provisoire, a-t-elle confié,  est «Les flamboyantes».

Satisfaite de son séjour de travail à Pointe-Noire, elle s’est dite frappée par l’accueil qui lui a été réservé dès l’aéroport. «Cette chaleur, j’en avais vraiment besoin, elle m’a aussitôt sortie du stress des préparatifs du voyage. Je me sens bien dans cette ville et je suis contente d’être là», a-t-elle lancé, souriante et les bras ouverts comme si, du 2e niveau de l’IFC où elle se trouvait, elle voulait embrasser cette ville océane qui se déploie devant elle. Peut-être l’inspirera-t-elle.

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Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Charline Effah, assise au centre, et les jeunes lors des ateliers d'écriture à l'IFC -Charline Effah lors des ateliers

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