Vatican : le pape bénit le Mondial et souhaite une compétition de fraternité

Le Vatican n’a pas précisé si le pape François, grand amateur de football mais un couche-tôt reconnu, sera devant l’écran toutes les nuits, à 23 heures, pour suivre les différents matchs de la Coupe du monde. Mais le chef de l’Église catholique fera sans doute quelques dérogations à sa discipline de sommeil pour la grande fête ouverte ce jeudi. Originaire d’Argentine, l’autre nation du football rivale de ce Brésil tout rayonnant, qui ne fait pas mystère de sa ferme volonté de maintenir son rang de favori, le pape pourra sans doute regarder au moins les matchs de l’Albiceleste, la sélection nationale argentine.

Il y résistera d’autant moins que le premier match de son pays (contre la faible Bosnie) aura lieu… dimanche ! C’est le jour traditionnel de repos, même si la rencontre aura lieu à minuit, en heure d’Italie. Il y résistera d’autant moins aussi qu’autour de lui, à la Curie romaine, les allées du Vatican sont remplies d’hommes – et même de bonnes sœurs ! – dont la passion pour le football n’est pas un secret. Italiens en majorité, eux aussi seront très certainement occupés à suivre les matchs pendant le mois que va durer cette 20^e édition de la Coupe du monde de football avec la secrète prière que la coupe prenne, à la fin, le chemin de Rome !

Chef spirituel et amateur de sport venu d’un pays d’Amérique latine, le Souverain pontife a adressé jeudi au monde du football, un tweet dans lequel il dit souhaiter « à tous une très belle Coupe du monde, jouée avec un esprit de vraie fraternité ». S’adressant plus particulièrement aux joueurs dans un autre vidéo-message, le chef des catholiques souhaite par ailleurs que la compétition soit aussi l’occasion de « la solidarité entre les peuples (…) qui se reconnaissent comme les membres de l'unique famille humaine ».

Le Souverain pontife qui a reçu la semaine dernière au Vatican des milliers de membres d’équipes qui ont dit faire de lui leur « capitaine », profite de cette Coupe du monde pour inviter les sportifs à se rappeler que la saine compétition doit rester « un jeu, une occasion de dialoguer, de compréhension, un enrichissement réciproque ». Rencontrant les sportifs sur la Place Saint-Pierre le vendredi 5 juin dernier, il avait déjà appelé les sportifs à « jouer collectif », à « ne jamais garder le ballon pour soi » et à se donner à fond mais toujours pour le triomphe de l’ensemble. À rappeler aussi qu’à cette occasion, ce fut un jeune prêtre camerounais, membre de la sélection de football du Vatican, qui adressa le mot des footballeurs au pape.