Ecologie : les bouses d’éléphant, une solution pour le reboisement naturel

« L’éléphant dépose des excréments accompagnés de graines provenant de nombreuses plantes qu’il consomme. Et dans ce lot, il y a des éléments qui repoussent. C’est pourquoi l’on dit qu’il est un moyen naturel pour le reboisement », a expliqué Roch Nzouzi dont la structure en dehors de la protection est aussi tournée vers la recherche.

« Les éléphants régénèrent ce qu’ils mangent, ils sont considérés comme les gestionnaires des forêts, ce qui signifie qu’ils jouent un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité de leur habitat », a ajouté Christ qui apprend jour après jour grâce aussi à la connaissance des peuples autochtones. « Nous étudions le comportement des animaux pour mieux les connaître et mieux les protéger. Et cela se fait dans une branche de la foresterie qui est la récole et l’échantillonnage », a indiqué ce dernier.

Par ailleurs, si la digestion de l’éléphant est peu efficace (50% de sa nourriture n’est pas digérée), ses excréments participent grandement à la dissémination des graines et au reboisement. Il joue un rôle écologique important dans la forêt, notamment pour l’entretien des milieux ouverts et pour la dispersion des graines de plantes.

Ainsi, même si l’éléphant de la forêt, cet animal regorgeant des richesses insoupçonnées, dévaste les végétations arrachant écorce des jeunes arbres, creusant pour trouver des racines dans le sol ou encore grignotant des feuilles et baies, cette destruction « fait plus de bien que de mal à la forêt : elle aide les forets à stocker davantage de carbone dans leurs arbres et préserve l’un des écosystèmes les plus vitaux de la planète. De plus, ses passages dans la forêt lui confère le titre d’architecte de la forêt puisqu’il trace des pistes qui servent également de voie pour les populations »,a dit Christ.