Sénégal: les premières emprises militaires restituées par la FranceLundi 10 Mars 2025 - 9:43 La France a restitué, le 7 mars, deux des cinq emprises de son armée au Sénégal, première étape en vue d’une du retrait complet de ses éléments de ce pays. Les emprises restituées aux autorités sénégalaises sont les premières transférées dans le cadre du retrait militaire de la France de ce pays ouest-africain où elle était militairement présente depuis 1960. « La partie française a remis à la disposition de la partie sénégalaise les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, ce vendredi 7 mars 2025 », indique un communiqué. Une commission s’est réunie pour la première fois le 28 février, sous la présidence du général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de défense du Sénégal, en présence de l’ambassadrice de France, Christine Fages, et du commandant des éléments français au Sénégal (EFS), le général Yves Aunis. Elle a examiné le calendrier et les modalités de remise à disposition du Sénégal des différentes emprises utilisées par les EFS. La commission a également lancé les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité . Selon RFI, « c’est une première étape avant le retrait complet des éléments français au Sénégal d’ici à la fin du mois de septembre environ. Aucun calendrier n’a été arrêté pour la rétrocession de trois autres bases militaires françaises, l’une au port, l’autre au cœur du quartier central de Ouakam, où résident encore des familles de militaires français et la troisième, base d’écoutes maritime située aux portes de Dakar, à Rufisque. Si leur passage sous drapeau sénégalais est acté, une deuxième réunion de la commission mixte franco-sénégalaise créée pour organiser les modalités de départ des troupes françaises doit décider dans les prochains jours du tempo des prochaines remises ». Le Sénégal est resté, après son indépendance en 1960, l'un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l'Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l'égal des autres partenaires étrangers, au nom de la souveraineté. Avant le Sénégal, l'armée française a définitivement quitté fin janvier sa dernière base au Tchad, après la rupture surprise de l'accord de coopération militaire entre Paris et N'Djamena, fin novembre 2024. Quatre autres anciennes colonies françaises - le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso - ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires après des années de présence militaire, et se sont rapprochées de Moscou. Les personnels français diminuent parallèlement en Côte d'Ivoire et au Gabon, conformément à un plan de restructuration de la présence militaire française en Afrique de l'Ouest et centrale. La France a ainsi rétrocédé, le 20 février, à la Côte d'Ivoire la grande base militaire historique qu'elle occupait depuis près de 50 ans à côté de la capitale économique, Abidjan. La base française de Djibouti, qui accueille 1 500 personnes, n'est pas concernée par cette réduction de voilure, Paris voulant en faire un "point de projection" pour les "missions" en Afrique, après le retrait forcé de ses forces du Sahel. Noël Ndong Notification:Non |