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Éric Kanga : un styliste-modéliste qui contribue au rayonnement de la Sape

Dimanche 19 Octobre 2014 - 4:45

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« La vie est un combat », disait Victor Hugo. Le designer et conseiller vestimentaire Éric Kanga l’a compris. Très combattif, ce jeune homme s’est jeté dans le monde des affaires, avec en prime le soutien aux œuvres culturelles. Styliste-modéliste, il contribue au rayonnement de la mode en général et de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes) en particulier. Il a organisé des défilés de mode, habillé des personnalités et artistes de renom et s’est jeté aujourd’hui dans l’organisation des concours de Sape. La première édition a eu lieu à Pointe-Noire les 11 et 12 octobre 2014

Technicien supérieur en gestion financière de formation, Éric Kanga s’est lancé sur le marché de l’emploi qui malheureusement ne lui a pas souri. Et comme il aimait déjà la mode, il s’est investi dans ce secteur et les choses avancent. Il a ouvert une boutique à Brazzaville avant de la déplacer à Pointe-Noire, où de fil à aiguille il en a aujourd'hui trois. Depuis, il ne cesse d’organiser des défilés de mode et concours de Sape, à l’instar de celui qu’il vient d’organiser dans la capitale économique les 11 et 12 octobre 2014 : « Nous avons des connaissances, mais nous manquons de moyens techniques et financiers pour les rendre réelles et produire en grande quantité. Qu’à cela ne tienne, je sais me battre, et mon combat est de nous faire connaître à travers le monde. »

Conseiller vestimentaire, styliste et modéliste, Éric Kanga a habillé des mariés, des célébrités de la télévision nationale congolaise, de Télé 50 et de Lingala facile à Kinshasa, Benoît Tchissimbi directeur artistique des Tam-Tam d’or, l’artiste musicien Papa Wemba. Il a participé aussi aux Fashion Weeks et défilés de mode à Kinkala lors de la célébration du 52e anniversaire de l’indépendance du Congo, aux Fashion Weeks à Brazzaville et à Kinshasa, ainsi qu’au concours de la Sape et citoyenneté organisé par Mauricette Chanelle au restaurant-bar La Main bleue de Brazzaville.

Ce créateur-designer a toujours pensé que le mariage entre la matière grise et les finances permettra à la République du Congo d’exploser et de devenir une puissance vestimentaire en Afrique et dans le monde, vu que le Congo à une très bonne position géographique et un peuple adorateur de la mode. Il ne craint pas la concurrence chinoise, car la main-d’œuvre congolaise est aussi abondante que celle de Chine, avec autant de consommateurs.

Éric Kanga veut participer à la valorisation de la Sape au Congo. Car ce phénomène est devenu une véritable culture. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a organisé un grand concours de Sape avec en prime une voiture pour le champion : « Je pense que c’est une prise de conscience pour notre jeunesse, qui doit comprendre qu’il s’agit là de défendre les couleurs de la nation. Aujourd’hui, la Sape est devenue un grand patrimoine culturel. À chaque célébration de la fête de l’indépendance nationale le 15 août de chaque année, le président de la République nous réserve un carré spécial, autant dire qu’il y a de la considération. »

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Éric Kanga lors du concours de Sape au restaurant « La Main bleue » de Bacongo. (© DR) ; Photo 2 : Éric Kanga et Yves Ngatsongo à Sibiti. (© DR)