Promotion des droits de l’Homme : le RPDH intéresse plusieurs acteurs de la vie publique

Samedi 27 Décembre 2014 - 16:21

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La Rencontre pour la paix et les droits de l’Homme (RPDH) a organisé le 22 décembre dans la salle de réunion de Sueco à Pointe-Noire, un atelier de sensibilisation sur les droits de l’Homme et la citoyenneté.    

 Organisé par Chritian Mounzéo président de la RPDH à l’intention des auxiliaires de justice (policiers, militaires et gendarmes), des professionnels de medias, le secteur publique, ONG et des syndicalistes, cet atelier a permis aux organisateurs d’échanger avec les participants sur la problématique de la prise en charge des droits économiques et sociaux, afin de voir sur quel point l’ONG peut contribuer pour que les droits de l’Homme dans leur exercice soient améliorés au Congo. Ces travaux ont démarré par la définition du concept Droits de l’Homme qui trouve sa réponse dans l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui stipule : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et  de conscience et doivent agir les uns envers les autres  dans un esprit  de fraternité.»

En effet, plusieurs intervenants ont édifié les participants sur les instruments juridiques internationaux de protection des droits de l’Homme : le système universel et système africain. Le directeur départemental des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Jérôme Magnokou est intervenu sur les instruments juridiques nationaux et a montré quelques pistes de recours au niveau local. Il a souligné l’évolution des droits de l'Homme au Congo car d’après lui, le Congo est le premier pays en Afrique centrale à créer les directions départementales des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Il a, toutefois, souligné quelques obstacles d’ordre financier qui entravent l'action de cette structure sur le terrain. « Les financiers ne nous gèrent pas comme il faut, alors que notre devoir est de sensibiliser, d’informer et de protéger les droits de l’Homme », a-t-il martelé avant de féliciter le président de RPDH pour lui avoir convié à cet atelier et a sollicité la mise en place d’une plate forme entre sa direction et les ONG des droits de l’Homme afin qu’il ait une synergie entre les acteurs des droits de l’Homme  pour la promotion et la protection des droits de l’Homme.

De leur côté, les séminaristes ont apprécié l’initiative du RPDH. Ils ont par contre déploré le manque de communication à l’intention d’un large public. « Beaucoup de choses se sont dites mais, ce qui est essentiel est que les ONG des droits de l’Homme ne communiquent pas assez. Je suis informé depuis quelques temps que le RPDH organise des rencontres sur la protection des droits de l’Homme mais, le message n’atteint pas un large public », a indiqué Germaine Ololo, artiste comédienne et participante. Elle a suggéré à l’ONG de bâtir des stratégies de manière à sensibiliser un  grand public. « Ce n’est pas une incitation à la violence pas du tout. Ce sont des choses élémentaires que le Congolais doit connaitre pour amener la population à vivre en paix et en harmonie ».   

Très content des échanges avec les participants, le président de RPDH, Christian Mounzéo accompagné de son acolyte Brice Makosso a épinglé les problèmes des violations de droits de l’Homme. Il s’agit entre autres de ceux liés au transport, à la gratuité de l’Education et de Santé. « Il y a intérêts à ce que le dialogue soit renforcé et que les moyens de l’Etat soient davantage mis à la disposition de ceux qui sont chargés de garantir l’exercice de ces droits et là nous avons constaté que le citoyen a un rôle important à jouer pour faire respecter ces droits dans la cité », a-t-il ajouté, avant de promettre un plaidoyer vis-à-vis de l’Etat. 

Cet atelier  s'est déroulé en présence du directeur départemental des droits de l’Homme et des libertés fondamentales de Pointe-Noire, le colonel Jérôme Magnokou.

Charlem Léa Legnoki