Ebola : Le FMI accusé d'avoir affaibli les systèmes de santé des pays touchés

27-12-2014 17:30

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Une étude publiée par des chercheurs britanniques des universités de Cambridge, d'Oxford et de la London School of Hygiene & Tropical Medecine affirme que les politiques de rigueur budgétaire imposées par le Fonds monétaire international (FMI) ont affaibli les systèmes de santé des pays frappés par le virus Ebola.

Selon les chercheurs, les réformes imposées par le FMI ont ralenti le développement de services de santé efficaces en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, épicentres du virus Ebola, empêchant selon eux, une réponse coordonnée pour lutter efficacement contre l'épidémie.

Pour l'auteur principal de l'étude, Alexander Kentikelenis, l'une des principales raisons de la rapidité de l'expansion de l'épidémie a été la faiblesse des systèmes de santé dans la région et du coup, « il serait mal venu de s'intéresser aux causes sous-jacentes. Il pense que les programmes, dont le FMI s'est fait l'avocat, ont contribué aux problèmes de manque de moyens financiers et de personnels et au manque de préparation des systèmes de santé dans les pays frappés par Ebola ».

Pour un porte-parole du FMI il est « totalement faux » d'accuser le FMI dans la propagation de l'épidémie. Il évoque un « malentendu », et rappelle que depuis 2009, le FMI a accordé des prêts, sans taux d'intérêt à des pays à faible revenu, ce qui aura libéré des ressources disponibles pour des pays désirant investir plus dans les domaines de santé et de l'éducation.

Il ajoute que le FMI a accordé, en septembre dernier, une aide financière de 130 millions de dollars dans le cadre de la lutte contre l'épidémie Ebola et qu'elle envisage de fournir un montant similaire aux trois pays les plus touchés, la Guinée, au Liberia et au Sierra Leone en 2015.

 

Noël Ndong