Santé : l’épidémie d’Ébola tend vers sa fin en Afrique de l’OuestJeudi 22 Janvier 2015 - 14:33 Grâce à l’aide internationale, les trois pays ouest-africains qui ont été durement frappés par la fièvre hémorragique à virus Ébola (Guinée, Liberia et Sierra Leone), ont désormais largement des capacités suffisantes pour isoler et traiter les patients, relève l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Le nombre de nouveaux cas de cette fièvre hémorragique mortelle à plus de 50% est retombé en janvier à son plus bas niveau depuis août en Sierra Leone et en Guinée, voire depuis juin pour le Liberia », explique l’OMS. En effet, un total de 8.626 personnes contaminées par le virus Ébola depuis son apparition en décembre 2013 avaient trouvé la mort en janvier, presque tous en Afrique de l’Ouest, d’après les dernières données de l’OMS. Le nombre des cas confirmés de personnes ayant contracté cette maladie était à la même date de 21.689. « Le nombre des nouveaux cas continue de diminuer en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone », a souligné l’organisation onusienne, jugeant que le déclin était fondamental, comme au Liberia où leur nombre est passé à huit la semaine dernière contre trois cents nouveaux cas par semaine en août et septembre 2014. En plus de ces huit nouveaux cas au Liberia, cent dix-sept ont été signalés la semaine dernière en Sierra Leone, contre cent quatre-vingt-quatre la semaine précédente et vingt en Guinée contre quarante-cinq, soit cent quarante-cinq au total dans ces trois pays, qui concentrent à eux seuls 99% des personnes tuées par le virus. En Guinée, le recul du virus a même permis aux élèves et étudiants de reprendre en début de semaine le chemin des écoles et universités avec près de quatre mois de retard. Au Liberia, la rentrée des classes est prévue pour le 2 février. Mais la situation générale ne doit toutefois pas pousser à l’optimisme démesuré, préviennent les spécialistes. « Les mesures d’hygiène doivent toujours être observées : lavages des mains au savon ou à une solution chlorée ; éviter tout contact avec les corps des personnes décédées de ce mal ou la manipulation de carcasses d’animaux trouvés occasionnellement, etc.» Ces rappels sont utiles, car certaines communautés nient l’existence du virus. D’autres rejettent même les mesures sanitaires strictes qui, d’après elles, heurtent les croyances et coutumes lorsqu’il leur est fait interdiction de procéder au lavage rituel des morts, par exemple. Une nouvelle campagne de porte-à-porte de prévention du paludisme, une maladie dont les premiers symptômes sont similaires à ceux d’Ébola, a été lancée dans plusieurs régions de Sierra Leone, afin d’éviter l’affluence dans des centres de traitement d’Ébola après une opération identique en décembre. Yvette Reine Nzaba |