Météorologie en Afrique : des responsables africains coordonnent et accélèrent leurs efforts

Samedi 14 Février 2015 - 11:40

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Praia, la capitale du Cap-Vert accueille du 10 au 14 février, la 3ème séance de la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (African Ministerial Conference on Métrorology (Amcomet).

L'objectif de la rencontre est de coordonner et d'accélérer les efforts régionaux déployés en vue renforcer la résistance face aux phénomène météorologiques extrêmes et de s'adapter au changement climatique, indique un communiqué. Pour l'essentiel, cette réunion sera axée sur l'amélioration des services météorologiques et climatiques, dont l'importance est devenue vitale pour la sécurité alimentaire, la gestion de l'eau, la réduction des risques de catastrophe et la santé, ainsi que pour certains secteurs économiques essentiels tels que, notamment, ceux des transports, de l’énergie et du tourisme, poursuit le communiqué.

Pour le commissaire de l'Union africaine (UA) pour l'Économie rurale et l'agriculture, Rhoda Peace Tumusiime, il est important que chaque pays africain participe aux efforts collectivement déployés en faveur d’un développement socio-économique propre à transformer le continent, afin de contribuer ainsi à la construction de l’Afrique, telle que celle-ci est envisagée dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine. À son tour, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud, rappelle que les services météorologiques et hydrologiques nationaux jouent un rôle crucial dans le soutien apporté au développement durable. « On prend, aujourd’hui, de plus en plus conscience des avantages socio-économiques dont peuvent faire bénéficier des services météorologiques et climatiques », a-t-il indiqué.

À Praia, les ministres débattront surtout de la stratégie africaine intégrée pour la météorologie (services météorologiques et climatiques), dont l’un des objectifs est de renforcer le niveau de reconnaissance et de financement des SMHN. Ils approuveront la création d’un nouveau centre climatique régional pour l’Afrique centrale en vue « de consolider les capacités de recherche et de prévisions. Les ministres passeront également en revue certaines contributions émanant de la communauté météorologique au sujet d’une politique et d’une stratégie spatiales panafricaines ». 

Selon le ministre cap-verdien de l'Environnement, du logement et de la planifiaction territoriale, « la connaissance, la recherche et l’innovation constituent chacune des composantes essentielles de la compétitivité de l’économie africaine et de notre capacité à relever les défis sur le plan de la météorologie, de l’eau et de l’énergie ». 

Le ministre zimbabwéen de l'Environnement, de l'eau et du climat, Saviour Kasukuwere, président sortant de l’Amcomet, a souligné que les récentes inondations dévastatrices survenues dans de nombreuses parties de l’Afrique, notamment en Afrique australe, ont, une nouvelle fois, mis en évidence à quel point les phénomènes d’ordre météorologique pouvaient saper et perturber le développement social, politique et économique. « Aucun doute n’est permis sur ce point : les caprices de la météo et du climat joueront un rôle de tout premier plan dans la mise au point du programme de développement de l’Afrique. Cela nécessite une approche collective, une certaine communauté de vues fondée sur la vision partagée de l’adaptation au changement climatique de notre continent bien-aimé, et cela exige également de véritables partenariats et un solide engagement », a-t-il ajouté.

Noël Ndong