Marché financier international : Pekin va lancer son propre système de paiements contre l'avis des États-UnisLundi 23 Mars 2015 - 9:46 Selon trois sources anonymes chinoises, la Chine serait prête à lancer un système de paiement international qui devra renforcer le yuan sur les marchés financiers internationaux, et réduire la dépendance du monde aux systèmes de paiement américains. Le lancement du Système chinois international de paiement (CIPS) serait prévu pour septembre-octobre, en fonction des tests qui seront effectués dans 20 banques, dont 13 banques chinoises et 7 filiales de grandes banques étrangères. Il remplacera tous les systèmes de paiement actuellement en cours. Pour les spécialistes, ce système aidera le yuan dans ses efforts pour occuper un poids économique conséquent dans la liste des devises mondiales. Ces dernières années, la Chine a accéléré le travail d’internationalisation de sa monnaie. En décembre 2014, les paiements en yuan ont augmenté de 20.3% par rapport à la période équivalente 2013. La Chine crée une nouvelle banque d'investissement qui déstabilise le monde occidental Passant outre la censure des États-Unis, le Royaume-Uni a annoncé sa décision de rejoindre la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), devenant le premier « grand pays occidental » à faire acte de candidature, a déclaré le ministre britannique des Finances, Gorge Osborne. « Rejoindre l’AIIB à l’étape fondatrice va créer une occasion unique pour le Royaume-Uni et l’Asie d’investir et de grandir ensemble », a-t-il ajouté. 21 nations asiatiques,dont la Chine et l'Inde, ont signé, en octobre 2014, la venue d'une nouvelle banque d'investissement pour les infrastructures qui pourrait rivaliser avec la Banque mondiale (BM). Son capital de démarrage dépasse 100 milliards de dollars. « Le Royaume-Uni se joindra aux discussions ce mois-ci avec les autres membres fondateurs », a indiqué un communiqué du gouvernement britannique. Washington a réagi à l’annonce du Royaume-Uni en manifestant ses doutes cherchant à savoir si l’AIIB aurait des normes suffisamment élevées sur la gouvernance et sur les garanties environnementales et sociales. Les pays ayant signé en tant que membres fondateurs de la nouvelle Asie Infrastructure Investment Bank (AIIB) : le Bangladesh, le Brunei Darussalam, le Cambodge, la Chine, l'Inde, le Kazakhstan, le Koweït, le Laos, la Malaisie, le Mongolie, le Myanmar, le Népal, Oman, le Pakistan, les Philippines, l'Ouzbékistan, le Qatar, Singapour, le Sri Lanka, la Thaïlande et le Vietnam. Critiques et pressions occidentales « puériles » La Chine et les autres économies émergentes, dont les BRICS, protestent contre leur voix limitée dans d’autres banques multilatérales de développement, y compris la BM, le Fonds monétaire international et la Banque asiatique de développement (Bad). Certaines critiques occidentales notamment, soutiennent que l’AIIB réduira les normes environnementales, sociales et d’approvisionnement dans une course vers le bas. L'universitaire chinois Asit Biswas à la Lee Kuan Yew School of Public Policy, (Singapour), qualifie « d’enfantines » les critiques de Washington envers l'AIIB, et de «puérile, surtout parce que la Chine a invité les autres gouvernements à contribuer au financement et à la gouvernance ». Les rapports indiquent que les États-Unis font pression sur l’Australie et la Corée du Sud pour qu’elles ne rejoignent pas l’AIIB. Noël Ndong |