Sénégal : candidature impossible pour Karim Wade à la présidentielle de 2017

Lundi 23 Mars 2015 - 15:15

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Accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre dans le gouvernement de son père, Karim Wade a été condamné à six ans de prison.

C’est la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale sénégalaise, qui a rendu son verdict ce lundi 23 mars. Il a condamné Karim Wade, à une peine de six ans d’emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA, anéantissant du coup ses espoirs d’être candidat à la présidentielle de 2017, alors que le fils de l’ancien président Sénégalais vient d’être désigné le 21 mars candidat à la prochaine présidentielle par les militants du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Selon l’accusation, son patrimoine comprend, des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures. Le parquet avait tout d’abord requis contre lui sept ans de prison.

Il sied de rappeler que cette année, cinq pays de la région représentant 80% de la population de l’Afrique de l’Ouest se rendront aux urnes.  Des élections auront lieu dans les pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Burundi. En 2016, ce sera le tour du Niger, Bénin, Djibouti, Tchad, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale,  RDC, Cap-Vert,  Gambie, le Ghana, etc. Puis le Sénégal en 2017.

En Côte d'ivoire, c’est le président ivoirien Alassane Ouattara  qui a été officiellement désigné le 22 mars candidat de son parti à la présidentielle d’octobre prochain. Avant même sa désignation officielle, les quelque 6.000 délégués de son parti avaient déjà fait de lui leur « champion » par acclamation.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et plusieurs autres ministres ont assisté à la cérémonie. Le président ivoirien est arrivé au pouvoir au terme d’une crise postélectorale sanglante causée par le refus de son prédécesseur Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.

Yvette Reine Nzaba