Changement climatique : le leadership du Pape François félicité par Kofi Annan

« Le changement climatique est, comme le réaffirme le Pape François, une menace généralisée. Il est une menace pour notre sécurité, notre santé et pour nos sources d'eau fraîche et de nourriture. De telles conditions pourraient entraîner, bien plus que les migrations actuelles, le déplacement de dizaines de millions de personnes et alimenter de nouveaux conflits », note l’ancien secrétaire général de l’ONU.

« Nous avons besoin encore plus d’un tel leadership inspiré. Le trouverons-nous au sommet de Paris sur le climat ? » S’interroge-t-il.

L’Africa Progress Panel (APP) est composé de dix personnalités éminentes qui plaident aux plus hauts niveaux en faveur d’un développement équitable et durable en Afrique. L’APP lance chaque année sa publication phare appelée « Rapport sur les progrès en Afrique ».

Le Rapport 2015 sur les progrès en Afrique « Energie, population et planète – Saisir les opportunités énergétiques et climatiques de l’Afrique » établit un agenda pour le sommet sur le climat de Paris qui relie l’action internationale aux stratégies africaines pour un développement résilient face au changement climatique.

La Fondation Kofi Annan a pour but de mobiliser la volonté politique nécessaire pour trouver solution aux menaces à la paix, au développement et aux droits de l’homme.

Rappelons que le pape François a appelé à une transformation radicale de la politique, de l’économie et des modes de vie individuels pour s’attaquer à la dégradation de l’environnement et aux changements climatiques.

Dans la vision détaillée par le pape dans l’encyclique de 184 pages, il y décrit une exploitation et une destruction sans relâche de l’environnement, à propos desquelles il blâme « l’apathie, la poursuite des profits, la foi excessive en la technologie et les visions politiques à court terme ». Les victimes les plus vulnérables sont les personnes les plus pauvres sur la planète, a-t-il déclaré, en les décrivant comme déplacées et ne recevant pas l’attention des puissants.

Il blâme principalement les combustibles fossiles et l’activité humaine, tout en mettant en garde contre une « destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous » si des gestes ne sont pas posés rapidement. Les pays industrialisés sont les grands responsables, a-t-il dit, et ont l’obligation d’aider les nations plus pauvres à surmonter cette crise.

« Les changements climatiques sont un problème mondial avec de graves implications: environnementales, sociales, économiques, politiques, ainsi que dans le secteur de la distribution des biens. Cela représente l’un des principaux défis de l’humanité aujourd’hui », écrit-il.