Climat : l’ONU appelle les Etats membres à accélérer les négociations

Mardi 30 Juin 2015 - 13:50

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Dans la perspective du Sommet de Paris prévu en décembre prochain, les hauts responsables de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le changement climatique ont appelé le 29 juin, au cours d’une réunion les pays membres à accélérer le rythme.

« Je vous encourage à accélérer le rythme et à être plus ambitieux alors que la conférence de décembre approche », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Lors du Sommet sur le climat prévu à Paris, la communauté internationale a en effet l’ambition de conclure un accord pour permettre de lutter efficacement contre le changement climatique. À cette fin, un projet d’accord est actuellement en cours d’élaboration par les États membres.

Par ailleurs, le patron de l’ONU a rappelé que cette réunion était notamment destinée à établir la marche à suivre pour s’assurer que les dirigeants du monde et leurs gouvernements adoptent un accord ambitieux et universel. Il estime que les conditions sont réunies pour un accord, mais il a regretté que les négociations en cours sur le climat soient « trop lentes ».

« Cela avance à la vitesse d’un escargot », a-t-il noté, tout en appelant les chefs d’État et de gouvernement à « donner des directives claires à leurs ministres et leurs négociateurs afin qu’ils engagent leur responsabilité personnelle sur le résultat à Paris ».

« Si nous échouons, nous condamnerons nos enfants et petits-enfants à un futur chaos climatique », a affirmé Ban Ki-moon. « Si nous réussissons, nous pouvons mettre le monde sur la bonne voie vers une plus grande stabilité, une meilleure santé et des économies plus fortes bénéficiant à tous ».

Un accord à Paris doit, selon lui, envoyer un signal fort sur la détermination du monde à construire un avenir bas en carbone. Il doit également être durable, souple et doit respecter le principe d’équité. Cet accord doit également « avoir des mécanismes clairs mesurant, surveillant et relevant les progrès réalisés d'une manière transparente », a ajouté le secrétaire général de l’ONU.

Il a enfin jugé indispensable un financement climatique crédible. À cet égard, il a exhorté les pays développés à fournir une véritable trajectoire politiquement pour la mobilisation de 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 destinés à aider les pays en développement à réduire leurs émissions et renforcer leur résilience.

De son côté, le président de l’Assemblée générale, Sam Kutesa, a appelé les Etats membres à « maintenir un niveau d’ambition élevé et à traiter tous les aspects de manière équilibrée, qu’il s’agisse de l’adaptation, de l’atténuation, et des moyens de mise en œuvre ».

Yvette Reine Nzaba

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