OMD: les Etats parties approuvent l’accord historique sur le financement du développement durableJeudi 16 Juillet 2015 - 16:00 Le Programme d’action d’Addis-Abeba a été adopté jeudi 16 juillet au sortir de la conférence internationale dans la capitale éthiopienne. Les 193 Etats-membres de l'ONU se sont engagés à augmenter l’aide publique au développement, investir dans la jeunesse, reconnaitre l’égalité des sexes, protéger la biodiversité… Le nouvel accord encore appelé le Programme d'Addis-Abeba, est adopté après des mois de négociations entre Etats membres. Pour le porte-parole du secrétaire général des Nations unies (ONU), Stéphane Dujarric, cela « marque une étape importante dans l'établissement d'un partenariat mondial renforcé en faveur d'une prospérité économique universelle et inclusive, de l'amélioration du bien-être de la population mondiale et de la protection de l'environnement ». Peu avant l’adoption de ce document, la diplomatie onusienne était mobilisée comme en témoigne la conférence de presse convoquée mercredi 15 juillet plus tôt dans la journée avant l'annonce de l'accord par le chef de l’ONU Ban Ki-moon. Il avait averti que le sort du futur programme de développement durable dépendait en tout cas « du succès de la Conférence et de la capacité des Etats à s'accorder sur un programme d'action définissant les règles du financement du développement pour les années à venir ». «Je demande instamment aux négociateurs de garder cet objectif à l'esprit alors qu'ils terminent leurs travaux », avait-t-il lancé aux participants. Un accord sans précédent Ban Ki-moon a par ailleurs indiqué que l’accord mondial, un partenariat mondial pour le développement durable revitalisé, ne devrait laisser personne de côté. En effet, le Programme d'action d'Addis-Abeba validé par les Etats, couvre plusieurs engagements rangés dans dix domaines essentiels notamment la conclusion d'un nouveau pacte social pour l'investissement de qualité, l'augmentation de l'aide publique au développement et la mise en œuvre d'une banque de licences de technologie d'ici à 2017 pour les pays les moins avancés. En outre, les participants ont pris l’engagement d’établir de nouveaux mécanismes pour faciliter le développement, le transfert et la diffusion de technologies pertinentes dans le cadre de la réalisation des ODD. En cela s’ajoutent, une plus grande coopération internationale en matière fiscale pour endiguer l'augmentation des flux financiers illicites, la reconnaissance de l'égalité des sexes au sein du programme de financement du développement et la protection de la planète, la biodiversité et le climat. C’est un « accord révolutionnaire », salue un porte-parole de l'ONU. La rencontre d’Addis-Abeba a servi également de cadre au lancement de la première journée mondiale des compétences des jeunes, désormais célébrée le 15 juillet de chaque année. Des hauts représentants de l’ONU et des structures affiliées à l’organisation ont appelé à investir politiquement et financièrement dans la jeunesse pour réaliser un développement durable. Investir dans la jeunesse est « l’investissement le plus intelligent » Cette nouvelle Journée mondiale, explique l’ONU, a été instituée dans le but de « sensibiliser le public sur l'importance d'investir dans le développement des compétences des jeunes ». « Si d'une manière générale, les jeunes ont aujourd'hui davantage accès à l'enseignement que par le passé, il y a cependant encore 75 millions d'adolescents non scolarisés, qui n'ont pas accès à un enseignement de qualité comme ils y ont droit et qui ne sont pas en mesure d'acquérir les compétences dont ils ont besoin », a observé Ban Ki-moon. Pour l'envoyé spécial du secrétaire général pour la jeunesse, Ahmad Alhendawi qui a pris part au grand rendez-vous dans la capitale africaine Addis-Abeba, la question du financement du développement, doit être orientée aux populations actives que représentent les jeunes dans le monde notamment sur le continent africain. À en croire Ahmad Alhendawi, « l'investissement le plus intelligent qu'un pays puisse faire est d'investir dans sa jeunesse ». « Cela est vrai dans tous les pays du monde. C'est encore plus vrai dans les pays en développement, où résident 90% des jeunes d'aujourd'hui », a-t-il conclu. Fiacre Kombo Notification:Non |