Droits d’auteurs : Jeannot Ne Nzau évoque l’élection de Kiamwangana à la Socoda

Jeudi 23 Juillet 2015 - 18:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La Société congolaise des droits d’auteurs et des droits voisins (Socoda) a un nouveau conseil d’administration depuis le vendredi 16 juillet 2015. C’était au terme de l’assemblée générale extraordinaire et élective de cette structure gardienne des droits d’auteurs organisée pendant trois jours, du 14, 15 et 16 juillet, au salon rouge du Ministère des Affaires étrangères à  Kinshasa. Au terme de cette élection, le saxophoniste Kiamwangana Mateta Verckys, patron des éditions Vévé, a été élu président du Conseil d’Administration.

Le retour de Verckys Kiamwangana Mateta à la tête de la société nationale des droits d’auteurs a été salué par une bonne poignée d’artistes et des professionnels du monde de la culture. C’est le cas de Jeannot Ne Nzau Diop, analyste et journaliste culturel, actuel chef de la cellule communication de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et président de l’Organisme pour la protection et la promotion des arts et de la culture OPPAC qui a en son sein la Société de documentation, d’information et de numérisation des archives culturels (Sodinac).

Il a brossé brièvement l’historique de cette société nationale des droits d’auteurs. « Selon la loi la créant, la Société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs (Soneca) avait une durée de trente ans. Depuis 1999, la Soneca a sombré dans l’illégalité. Plusieurs comités de liquidation de cette entreprise n’arrivaient pas à conclure l’exécution de cette liquidation », indique-t-il. A son arrivée en 2008 à la tête du ministère de la Culture et Arts, le ministre Esdras Kambale a mis en place le comité de finalisation de la liquidation de la Soneca, car cela tirait en longueur depuis 1999,  a noté Jeannot Ne Nzau. Et Bwenzey a été désigné directeur général de la Soneca pour finaliser la liquidation de cette société. Mais Esdras Kambale a ensuite été remplacé par Jeannette Kavira Mapera comme ministre de la Culture et Arts en février 2010. En 2011, l’ordonnance présidentielle n°11/022 du 18 mars 2011 portant autorisation de création d’une société coopérative dénommée Socoda a été signée. Mais en février 2012, on n’a plus parlé du comité de finalisation de la liquidation, mais plutôt d’un comité de suivi et de clarification de la Soneca, s’éloignant d’un bond du processus de liquidation.

« Au départ, le comité Mondonga -à la tête de la nouvelle société Socoda créée en mars 2011- bénéficiait de la confiance de tous. L’accumulation d’abus, aussi bien du comité Jacques Mondonga, ensuite de celui de Paulin Mukendi -qui l’a succédé-, a fortement préjudicié la Socoda dont l’image a été ternie au sein de l’opinion », affirme l’analyste culturel. Et cela, dit-il, a poussé Verckys Kiamwangana -qui était membre du conseil d’administration du comité Mondonga- a introduit une plainte contre le comité Mondonga, et aussi contre le comité Mukendi, au Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. La majorité d’acteurs du domaine ont alors réclamé l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire et élective de la Socoda, car les animateurs principaux de cette nouvelle société n’inspiraient plus confiance, affirme Jeannot Ne Nzau. Et il fait remarquer : « C’est la première fois qu’une assemblée générale des artistes soit organisée dans le cadre de la Soneca ou Socoda. Cela n’a jamais eu lieu depuis 1969 à la création de la Soneca. Kiamwangana est donc le premier dirigeant élu de la Soneca. Il doit être soutenu et bénéficié de l’appui de tous dans sa nouvelle tâche ».

Homme d’expérience, Verckys Kiamwangana a déjà dirigé la Soneca dans les années 1970 et au début des années 1980. Et il jouit d’une bonne réputation dans la gestion, car, il rétrocédait correctement les droits d’auteurs des artistes, atteste l’analyste qui suit l’évolution de la Soneca et ensuite de la Socoda depuis plusieurs années. En tant qu’éditeur et producteur congolais, il a déjà édité plus de 3500 œuvres phonographiques (disques, cassettes et CD). Il a des contacts solides avec les sociétés de droits d’auteurs européennes, notamment, Sabam (Belgique) et Sacem (France), et aussi celles de l’Afrique centrale, de l’Ouest, de l’Est et australe (BCDA du Congo Brazzaville, Bénin, Cameroun, du Kenya, de la Zambie, etc.). Et Jeannot Ne Nzau de lancer cet appel aux journalistes : « Avec notre structure dénommée Organisation pour la protection et la promotion de la bonne utilisation de la propriété intellectuelle des journalistes (OPPIJ), j’invite les journalistes à adhérer à cet organisme pour constituer une force et bénéficier enfin des droits auprès de la Socoda pour nos œuvres diffusées et publiées sur Internet ».

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Jeannot Ne Nzau Diop, analyste culturel et Verckys Kiamwangana, président élu de la Socoda

Notification: 

Non