L’industrie de la musique, véritable économie et levier de développement en Afrique

« L’artiste migrant est un ambassadeur qui véhicule l’image de son pays natal, laquelle peut influencer des investisseurs étrangers et avoir un impact en termes de développement économique », a souligné Blick Bassy.

Il explique que l’Artiste qui choisit de s’expatrier et de développer son art ailleurs, peut être acteur économique, s’il réinvestit son argent dans son pays d’origine à travers des structures de création, de diffusion et de promotion musicale, notamment grâce à des boîtes de production, à la création de labels, au montage de festivals ou tout simplement en faisant la promotion de ses pairs au niveau de la société civile.

« Les actions et les différents projets que je mène en tant qu’artiste en France contribuent à faire rayonner l’Afrique, notamment en tant que secrétaire général de la Zone Franc un réseau qui regroupe tous les programmateurs des musiques du monde, de l’Europe et de l’Afrique », a-t-il déclaré. « La chose qui est importante aujourd’hui est de montrer qu’il y a une nouvelle génération africaine qui se prend en main, c’est la clé de la réussite. La dynamique actuelle des différents artistes urbains en témoigne », a expliqué Blick Bassy.

« Ma participation en tant qu’artiste est d’essayer de motiver les jeunes des pays africains et de les aider à avancer, en utilisant la musique comme levier de développement. Nous vivons aujourd’hui dans un monde globalisé, qui est lié grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Cela aide ces jeunes qui suivent mon travail via Internet à comprendre qu’ils peuvent aussi y arriver », a-t-il ajouté.

Le représentant de l’Unesco au Congo, Abdouramanne Diallo, soulignait lors de la 9^e édition du Fespam à Brazzaville, l’intérêt et l’apport des musiques africaines dans le développement des pays africains et dans leur émergence. Les participants avaient formulé des recommandations pouvant contribuer à l’émergence de la musique, véritable pilier du développement économique, culturel et social de l’Afrique. 

Il soulignait,en outre, qu’il n’y aura pas de développement ni d’émergence sans la prise en compte de la culture et que les artistes musiciens, les créateurs, les écrivains, les opérateurs musicaux soient également vecteurs de croissance à travers la création d’emplois et de richesses pourvus dans l’industrie musicale et de spectacles. Il appelait à soutenir l’industrie musicale comme force d’émergence et de développement.