Hommage international à Papa WembaLundi 25 Avril 2016 - 19:58 Alors que la nouvelle de la mort tragique de notre icône, une légende à l’échelle continentale, défraie la chronique depuis un peu plus de vingt-quatre heures dans le monde, France 24 n’a pas voulu être en reste en lui consacrant l’intégralité de son magazine culturel « À l’Affiche » dont la rediffusion est programmée le 30 avril à 9h45. L’on peut aisément se rendre compte de la notoriété du « Maître d’école » depuis les heures qui ont suivi son départ pour l’au-delà. Ça n’arrête pas depuis. Non seulement la mort tragique de Papa Wemba a fait la une des journaux mais encore les hommages multiformes se multiplient. À l’heure où des émissions spéciales sont dédiées à la mémoire de l’illustre disparu de par le monde, France 24 a fait fort avec la sienne. Ceux qui ont eu l’avantage de tomber sur la chaîne française aujourd’hui à 12h15 ont apprécié les interventions des quatre hôtes d’Amobé Mévégué. En près de quinze minutes, le passage en revue en images de la carrière du Roi de la rumba congolaise, comme plusieurs l’appellent depuis, a éclairé les esprits sur cette légende de la musique africaine. Le tableau ainsi brossé accompagné des témoignages en plateau de Rouf Mbutaganga, Nicole Sarr, François Bensignor et Olivier Tshimanga se voulait tout simplement à la hauteur du personnage, de ce qu’il incarnait pour la RDC et l’Afrique. D’entrée de jeu, Rouf Mbutaganga l’a tenu pour ainsi dire « un monument, icône de la musique congolaise et africaine ». Le secrétaire général de Congo Seben (association d’artistes congolais), bien placé pour souligner l’importance de l’artiste, n’a pu dès lors s’empêcher de dire : « Quel gâchis, quelle perte ! ». Comme quoi, Kinshasa n’est pas la seule à considérer les choses de la sorte. Ponctué par les images du concert fatal, l’émission en a ému plus d’un. Pour l’émission qui est à revoir absolument ce week-end, heureusement que la rediffusion c’est pour ce samedi, Amobé ne pouvait pas mieux choisir ses invités. En effet, loin d’être hasardeux, le choix de Nicole Sarr est bien significatif mais peut-être un peu plus que les suivants et pour une simple et bonne raison. La journaliste a réalisé « la première interview de Papa Wemba en 1966, mais aussi la toute dernière juste avant son ultime concert au Femua », y apprend-on. De prime abord, elle revient sur leur rencontre au Festival mondial des arts nègres du temps de Léopold Senghor. Papa Wemba y accompagnait Tabu Ley. L’on était encore loin de la star pleurée à ce jour. Et l’extrait de son ultime interview où il s’est quasiment mis à nu. Une sorte de testament. Quant à François Bensignor, son documentaire « Papa Wemba, Fula Ngenge » met les projecteurs sur un épisode, qui n’est pas des moindres de sa vie. Papa Wemba fête ses 50 ans d’âge et ses 30 ans de carrière. Cela se passe à Kinshasa en août 1999 et le « pape de la sape » est intronisé chef coutumier des Anamongo. La sape, c’est l’un des concepts qui frappe le journaliste auteur du film et il l’évoque dans son propos on ne peut plus admiratif comme on l’entend. Olivier Tshimanga, le virtuose de la guitare dont Papa Wemba a bien apprécié les services et qu’il aimait à traiter en fils, s’est montré encore plus touché. Au bord des larmes, effondré, il l’est, le dit et le prouve quand il ne parvient pas à s’exprimer. Encouragé par « son papa » à s’affirmer comme auteur-compositeur et interprète, il est tenu à ce jour pour l’un des plus brillants artistes congolais de la génération actuelle. Pour Olivier Tshimanga, Papa Wemba n’aurait pas dû faire le déplacement d’Abidjan. Du reste, dès le début du concert, il sent comme un présage…
Nioni Masela Légendes et crédits photo : Papa Wemba Notification:Non |