Souvenirs : Tabu Ley Rochereau nous lègue une œuvre inoubliableSamedi 7 Décembre 2013 - 9:25 Dans cette rubrique musicale, aujourd’hui nous parlerons, actualité oblige, de Rochereau, le premier Congolais à faire l’Olympia à Paris L’auteur de la chanson passée à la postérité, Mokolo na kokufa, mais aussi de plusieurs autres succès, Tabu Ley Rochereau, s’en est allé le 30 novembre comme on sait. Par la renommée de ses œuvres, Tabu Ley fait partie et restera parmi les légendes de la musique africaine. Il prend place de plein droit aux côtés des icônes de la musique africaine d’origine congolaise, comme Joseph Kabasélé, dit Grand-Kalé, ou Luambo Makiadi, alias Franco, de l’OK Jazz. Véritable patrimoine artistique, Rochereau a laissé un répertoire riche en mélodies émotives. Il a composé plus de 2 000 chansons durant ses 46 ans de carrière musicale. On peut citer, mais on ne pourra jamais épuiser cette liste, entre autres Belinda, Ida, Analectes, Congolelo, Pitié, Mongali, Nalembi, Chérie Samba, Mazé ou encore le mythique Kaful Mayay que les nostalgiques associent volontiers, par simple coïncidence de temps, au non moins mythique combat de boxe Mohamed Ali- George Foreman de Kinshasa, en octobre 1974 ! Sans se détourner de ses thèmes de prédilection, ceux de l’amour, le chanteur avait prophétisé le destin de tout homme sur terre, en parlant de la mort d’une manière telle que tout le monde s’y est retrouvé et s’y retrouvera à jamais. Mokolo na Kokufa restera une œuvre majeure, en effet. Les mélomanes qui ont l’habitude de fréquenter cet espace se souviendront sans doute de bon nombre de ses tubes à succès. Dans Mokolo na kokufa, faut-il le rappeler, le poète parle de l’émotion d’un homme qui s’interroge sur le jour de sa mort, ce que deviendra son activité, ce que seront ses loisirs, comment ses amis le pleureront. On y lit la mélancolie d’un homme triste de laisser les jouissances du monde et qui pense à sa femme, à ses enfants, ses biens matériels et à son verre de bière. La voix est extraordinaire, la guitare bien manipulée pour souligner la mélancolie dans la joie, chacun aura ses propres mots pour en parler. Le seigneur Rochereau Tabu Ley professait à travers ses chansons l’éthique, la déontologie, le savoir-vivre en société mais aussi, comme d’autres, les liens amoureux. Ainsi l’honneur, l’amour, la passion, la croyance en la femme… seront les principales idées maîtresses des chansons de Pascal-Emmanuel Sinamoyi, plus connu sous le pseudonyme planétaire de seigneur Tabu Ley Rochereau. Il a séduit le cœur des mélomanes de différents horizons. Sa musique est un ensemble de bonnes mœurs, du lyrisme, un conte accompagné et rehaussé par la batterie, des sons de jazz ou de soul pour donner un rythme sensationnel unique. Une musique très respectable aussi que beaucoup appelleront la musique classique congolaise. Voici quelques strophes de Mokolo na kokufa : Mokolo na kokufa Luce-Jennyfer Mianzoukouta et Baudhry Ikama |