Programme ACP-UE Culture : fin de la soumission au premier appel à projet

Lundi 7 Juin 2021 - 16:23

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Lancée le 30 mars dernier, la soumission à ce premier appel à projet du Programme ACP-UE Culture, initiative conjointe de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP),  se clôture ce 8 juin à 12 heures GMT.

Destiné à soutenir les industries culturelles et créatives (ICC) d’Afrique centrale, le programme concerne huit pays (Congo, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo (RDC), Guinée équatoriale, Gabon, São Tomé-et-Principe, Tchad). Il a pour objectifs de  favoriser, par le biais de soutiens financiers ciblés, le développement intégral des ICC en tant qu’acteurs économiques, sociaux et culturels ;  renforcer les capacités des ICC et les mettre à niveau, renforcer les capacités des structures d’appui et d’encadrement des acteurs culturels et de leurs faîtières ; promouvoir un environnement favorable pour un meilleur et plein accès aux marchés nationaux, régionaux et internationaux des produits et services culturels générés.  

Le Programme ACP-UE Culture est cofinancé par l’UE et l’OEACP dont le mandat consiste à stimuler le potentiel du secteur culturel et créatif ainsi que sa contribution au développement socio-économique des pays ACP.  Cela, à travers une série d'activités d’accompagnement aux bénéficiaires de subventions pour appuyer la mise en œuvre des projets, contribuer au renforcement permanent des capacités des secteurs culturels et créatifs ainsi que des publics en Afrique centrale et la mise en réseau des acteurs soutenus. Le programme prévoit aussi des activités de sensibilisation et de promotion qui profiteront plus largement à l’ensemble des parties prenantes du développement culturel de la sous-région et au-delà. Le projet vise les artistes et les professionnels de la culture, les entreprises et organisations de la société civile, les groupes vulnérables (femmes, jeunes, minorités, etc.), les médias locaux, régionaux et internationaux, ainsi que les autorités publiques locales et nationales. Il y a  également la population générale locale qui bénéficiera des résultats à long terme du projet.

Avec un montant indicatif disponible de 1,050,000 € et des subventions sollicitées qui se situeront entre 35,000 € et 105,000 € pour une durée maximale de 24 mois, le premier appel à projet entend soutenir des initiatives destinées à renforcer le rôle des ICC en tant qu'acteurs économiques, sociaux et culturels. Cela, dans l’objectif d’accroître des recettes économiques du secteur créatif, favoriser durablement la création d’emplois liés au secteur culturel ainsi qu’une meilleure accessibilité, reconnaissance et valorisation des artistes et de leurs œuvres.

Il est ouvert aux organisations légalement enregistrées dans les pays concernés. Il s’agit des structures composant les différentes filières des ICC à but lucratif (dont PME/PMI, coopératives, ESS), non lucratif (les organisations de la société civile des secteurs culturels et créatifs) ; les institutions culturelles et artistiques publiques et privées ; les centres de formation publics et privés ; les Chambres de commerce et des métiers ; les administrations publiques (locales, nationales, régionales)  chargées en particulier de la culture, de l’emploi, de la formation professionnelle. Les projets soumis devront contribuer à  améliorer la création et la production de biens et services, ainsi qu’à augmenter le nombre et la qualité ; soutenir l’accès aux marchés et la diffusion de biens et services; promouvoir l’éducation à l’image des publics, en particulier des jeunes ; favoriser l’accès au financement via des mécanismes innovants.

Pierre Claver Mabiala, président d’Artériel Network Continental (un des partenaires associés du projet) et promoteur culturel congolais, a déploré le fait que les acteurs du Congo-Brazzaville ont moins de chance de postuler ou d’être retenus dans le programme. Cela, à cause des faiblesses liées, entre autres, à la structuration, aspect important car, a-t-il souligné, le premier appel du programme concerne des projets d’envergure, des projets de collaboration, de partenariats public/privé, entre des partenaires d’un même pays, entre partenaires de différents pays et même avec des partenaires hors région. «L’autre souci est que les cinq dernières années, la crise économique et la covid-19 n’ont pas permis aux organisations de mener des projets. Très peu auront des références sur les projets antérieurs et même s’il y en a, ce sera difficile d’avoir des projets qui font la moitié de la somme qu’on veut demander», a-t-il expliqué.

Notons qu’outre Arterial Network, le Programme ACP-UE Culture compte d’autres partenaires associés pour sa mise en œuvre, un consortium de partenaires africains et européens : Interarts, Culture et Développement, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, et l’Institut national des arts à Kinshasa. Le Centre régional pour les arts vivants en Afrique  et gouvernements locaux unis d’Afrique.

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Lucie Prisca Condhet N’Zinga

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