Arts plastiques : Esther Pamela Bonkiele présente son parcours dans l’art pictural

Samedi 21 Août 2021 - 13:58

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Après plusieurs mois d’éclipse, l’artiste peintre revient à nouveau sur la scène en exposant au musée Cercle africain de Pointe-Noire.

«Talent révélé » est le thème de l’exposition qui a lieu du 17 août au 5 septembre au musée Cercle africain. C’est en exécution de l’une de ses missions, à savoir faire la promotion des artistes tous genres confondus et conformément à son calendrier culturel que ce musée a initié cette exposition. Après plusieurs mois de travail acharné, Esther Bonkiele fait donc à nouveau découvrir son immense talent à travers l'exposition inédite qui retrace son histoire et son parcours élogieux.

Ainsi, à travers les différentes toiles où le réalisme et l’art abstrait occupent une place de choix, l’artiste peintre présente son  parcours et l’évolution de son travail. Le vécu quotidien et l’actualité constituent ses principales sources d’inspiration «  L’exposition "Talent révélé " présente mon travail dans l’art de 2000 à aujourd’hui. C’est une occasion pour ceux ou celles qui ne me connaissent que sous la casquette de femme entrepreneure de découvrir mon art. En effet,  je suis dans le monde de la peinture  après ma formation à l’école de Poto-Poto de 2000 à 2002 où j’ai appris les arcanes de l’art pictural aux côtés de Me  Jonas Boboma  Mionzo  qui a beaucoup influencé mon art, et des autres peintres de cette école qui n’ont cessé de m’encourager à persévérer sans oublier ceux avec  lesquels j’ai eu la chance de travailler comme Me Michel Hengo, Me Adam, Opou, Gastineau Massamba… », a dit l'artiste.  

Une immersion dans le monde de l’art qui ne s’est pas faite sans problème, reconnaît  t-elle, puisque ses parents étaient très réticents au départ de la voir se lancer dans l’art  dont l'issue est toujours incertaine. Mais les résultats brillants d’Esther à l’université vont faire fléchir ses parents qui vont la soutenir et l’accompagner. « Ainsi, la matinée je suivais mes cours à l’université et les après midis étaient consacrés à ma formation à l’école de peinture. Je l’ai fait sans problème », se réjouit-elle.

Esther Bonkielé qui dessine et façonne des toiles est satisfaite d’avoir accompli son rêve d’enfance, celui de devenir une artiste peintre talentueuse et  reconnue en dépit des nombreuses vicissitudes qui jalonnent l’univers de l’art. «  Faire de l’art pictural au Congo n’est pas une chose aisée. L’artiste se bat seul, souvent sans moyens et avec comme seuls atouts sa volonté et son abnégation à réussir. Le matériel de travail  (peinture, pinceaux …), pour la plupart des cas importé, n’est pas toujours à la portée de toutes les bourses. Les œuvres comme les toiles ou les tableaux se vendent difficilement. Seulement, il faut continuer à exister et travailler dans cet environnement peu propice. Certes, pour l’instant l’art pictural ne nourrit pas encore son homme au Congo contrairement à d’autres cieux où l’art pictural est une mine d’or. Notre foi, notre travail, notre volonté feront de nous, j’en sûre, des artistes respectés qui vivent de la sueur de leur labeur », a-t-elle renchéri et de poursuivre: « J’invite donc les autres collègues artistes à  y croire et aux femmes artistes d’exceller dans ce domaine et savoir saisir les opportunités qui se présentent. C’est aussi pour moi l’occasion de lancer un appel aux artistes à se former à travers les ateliers pour connaître les arcanes du métier et aussi les droits qui vont avec » .

Après Pointe-Noire, Esther Pamela Bonkiele compte organiser, avant la fin de l’année, une exposition à Brazzaville pour se faire connaître davantage. Signalons qu’elle a exposé, au début de sa carrière en 2003, à Lomé au Togo, où elle a fait la connaissance du peintre  Robert. Découverte par un artiste peintre ghanéen présent à cette exposition, elle sera invitée dans ce pays  à l’exposition Art of Nations  qui va regrouper les artistes peintres du Bénin, du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Togo et de France à l’occasion de la Journée de la francophonie avant de participer plus tard à une autre exposition  à l’alliance française. Revenue au pays, elle sera l’une des attractions lors de l’exposition qui a eu lieu à l’hôtel Saphir, à Brrrazzaville,  à l’occasion du Festival panafricain de musique en 2004, avant d’exposer dans d’autres lieux comme à la mairie centrale et au Programme des Nations unies pour le développement.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Esther Bonkiele posant devant sa toile/Adiac

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