Canada : le Conseil panafricain du Québec se structure autour de l’intelligence des Afro-descendants

L’idée des initiateurs du projet est de produire des outils de tribunes ouvertes et accessibles à la diaspora. Ils constitueraient une forme d’archives bénéfiques à plusieurs fins, notamment celles d’un projet intercontinental qui vise, d’une part, à recenser et valoriser l’apport effectif des différentes diasporas africaines dans leurs terres d’accueil respectives, et, d’autre part, à souligner l’intelligence organisationnelle spécifique à chaque diaspora africaine en Amérique du Nord et en Europe.

De ce fait, l’idée d’une sixième région d’Afrique, un Etat symbolique et virtuel constitué du potentiel culturel, intellectuel et économique des personnes issues de la diaspora africaine mondiale, trouve ici tout son sens. Car il est question d’être réaliste et efficace dans la conception d’un tel projet à l’échelle mondiale : recenser et exposer l’état des faisabilités/succès liés au mode fonctionnel de chaque diaspora, déjà minimalement organisée en communauté d’influence positive et d’actions concrètement bénéfiques, tant à la société d’accueil qu’aux sociétés africaines d’origine.

Ainsi, via le caractère éducatif et entrepreneurial de leurs contenus, ces outils permettraient de développer, au sein de la diaspora, le réflexe, l’habitude, la culture de savoir se promouvoir, s'observer avec bienveillance, s'applaudir et s'encourager, créer des contenus qui n’attendent pas la validation des grands médias. puisqu’ils savent naturellement obtenir l’acceptabilité et le capital sympathie d’un libre marché. Un marché de plus en plus multiculturel.

En parallèle de ces outils médiatiques, le Copaq s’appuie sur la Chambre de commerce Québec-Afrique, organisme à but non lucratif. Pour Frank Eboa, président directeur général du Copaq, c’est un écosystème d’affaires, constitué en un espace de coworking, jouant à la fois le rôle de vivier de la culture entrepreneuriale multiculturelle et celui d’incubateur d’entreprises formelles ou informelles, innovantes dans leurs propositions de valeurs et leurs gestions des rapports humains. 

Il a conçu également des cercles de réflexion tels que la table de concertation du mois de l'histoire des Noirs de Québec. L’objectif demeure de participer au développement économique du Québec en contribuant à celui de l’Afrique.

A propos de cette contribution croisée, dans l’une des rubriques du premier numéro du magazine, Bruno Marchand, citant l’archevêque anglican Desmond Tutu, confie : "…L’histoire de notre ville est aussi celle des communautés culturelles qui se sont enracinées ici et qui nous enrichissent chaque jour par leurs connaissances et leur savoir-faire. Les différences ne sont pas censées séparer, aliéner. Nous sommes justement différents afin de comprendre que nous avons besoin des uns des autres".