Avalanche

Le secteur de l'éducation nationale est secoué ces derniers temps par une succession de grèves initiées à partir de Brazzaville par des personnels insatisfaits de leurs conditions de vie. À l'université Marien-Ngouabi comme dans les cycles secondaires de l'enseignement général et technique public, les revendications portent pour l'essentiel sur les arriérés de salaires, le versement au compte-gouttes des heures de vacation ou les problèmes de recrutement à la Fonction publique.

L’impact de ces mouvements sociaux à répétition sur les calendriers scolaire et académique est préoccupant. Non seulement ils allongent les delais de clôture des années d'apprentissage mais ils sont aussi à l'origine de l'abandon des études par beaucoup. Cette année, le dialogue entre le gouvernement et les syndicats n'étant pas rompu, les parties ont fini par trouver un terrain d'entente et préserver la quiétude au sein des établissements scolaires et universitaires. Le spectre d'une année blanche s'éloigne tant que les ponts du dialogue existent.

En même temps, cette avalanche de grèves montre à quel point le système éducatif congolais est instable. Cette situation affecte nécessairement la qualité des enseignements dispensés aux apprenants. Devant ce constat peu reluisant, la solution réside en partie dans la construction d'autres universités à l'intérieur du pays et aussi dans la mise en œuvre du projet sur la fonction publique territoriale. Deux options susceptibles de désengorger Brazzaville et d'aider à mieux reguler les lourds effectifs des étudiants et enseignants que la capitale a visiblement de la peine à contenir. À charge pour le gouvernement et les syndicats d'oeuvrer main dans la main pour apporter les bonnes réponses.