Cinéma : le film "Augure" programmé en première africaine à Kinshasa

Désormais inscrit dans les annales du cinéma congolais, Augure a donné l’occasion au drapeau de la République démocratique du Congo (RDC) d’être hissé avec fierté à Cannes en France. Attendu à Kinshasa, le film sera vu en présence de son réalisateur, Baloji. Belge d’origine congolaise, le jeune cinéaste qui est apparu sur La Croisette lors de la 76^e édition du Festival de Cannes, en compagnie de la délégation congolaise, acteurs et la co-production, constitue lui-même une fierté pour la patrie de ses aïeux.

La projection du Centre Wallonie-Bruxelles est programmée un mois jour après jour de l’avant-première d’Augure à Cannes, le 22 mai dernier. En lice dans la catégorie « Un certain regard », il a remporté celui de la « Nouvelle voix ». Entre les vingt films en compétition cette année, il a séduit le jury par son audace et son originalité. La consécration de la soirée du 26 mai à Cannes a été vécue avec grande émotion par les Congolais qui, après leur première mémorable montée des marches, se trouvaient honorés.

Rappelons ici qu’en avril dernier à l’annonce de sa nomination à Cannes, Baloji s’était montré confiant pour la suite affirmant qu’elle était de très bon augure. Le réalisateur l’avait clairement exprimé dans un entretien avec Le Soir. « Je suis hyper fier, honoré de cette sélection qui, au vu de mon parcours, a des allures de victoire », avait-il déclaré. Et qui plus est, avait-il estimé, la participation de la RDC devrait occasionner un meilleur rayonnement de son cinéma. « Je pense également à mon pays d’origine et ce que représente une visibilité à Cannes pour la création cinématographique du plus grand pays francophone au monde et que cela va en inspirer d’autres », avait à ce propos dit le cinéaste.

En effet, avec le tournage effectué en grande partie en RDC et une partie de la distribution congolaise de surcroît et l’association de Tosala films, jeune boîte dynamique de cinéma qui a pignon sur rue à Kinshasa, sans oublier les nombreuses références à sa culture, la nation de Lumumba porte l’âme du film.